En Chine, depuis le début de la pandémie, grâce à la stratégie du zéro Covid, seule une infime minorité du 1,4 milliard d’habitants du pays avait été touchée par le Covid-19. Depuis l’abandon de la plupart des restrictions sanitaires le 7 décembre, les nouveaux cas explosent. Du nord au sud, les grandes villes de Chine ont enregistré une hausse des cas d’infection au Covid-19. L’atténuation des mesures sanitaires a généré une propagation rapide du virus à Pékin et d’autres grandes villes chinoises. Dimanche, les rues étaient désertes dans les centres urbains du pays. Les gens ont préféré rester chez eux. Les tests à domicile sont en rupture et il est difficile d’accéder aux tests officiels. Avec l’hiver, plusieurs Chinois présentent des toux et de la fièvre, sans savoir la cause de leurs maux.
2097 nouveaux cas d’infection signalés le 17 décembre
L’atténuation des mesures sanitaires a généré une propagation rapide du virus à Pékin et d’autres grandes villes chinoises. De nombreuses personnes ont partagé leurs résultats de tests positifs et certains bureaux ont déclaré que 90% de leurs employés sont malades.
Suite à la suppression des tests de masse, qui étaient quasi-obligatoires auparavant, la véracité des chiffres officiels n’est pas garantie. Le 17 décembre, les autorités ont signalé 2097 nouveaux cas d’infections symptomatiques.
Selon l’épidémiologiste en chef de Chine, Wu Zunyou, « trois vagues » seraient attendues cet hiver. La première vague est en train de commencer et dans certaines villes comme Zhejiang, le pic pourrait être atteint vers la mi-janvier. La seconde vague est prévue débuter au cours des vacances du Nouvel An lunaire, le 22 janvier, période à laquelle, les gens vont se réunir en famille pour célébrer la fête. Enfin, la troisième vague pourrait se produire vers la fin février à mi-mars, a estimé Wu Zunyou, sur le quotidien Caijing.
Sept décès déclarés selon les chiffres officiels
Depuis le 7 décembre 2022, sept décès dus au Covid-19 ont été officiellement enregistrés en Chine depuis la levée des restrictions sanitaires . Le Ministère de la santé a indiqué que «la plupart des gens porteurs du virus mais asymptomatiques ne font plus de tests PCR, il est donc impossible d’avoir une idée précise du véritable nombre de personnes infectées ».
Selon Reuters, à Pékin avec ses 22 millions d’habitants, le variant Omicron se propage à une vitesse fulgurante. Les autorités tentent de rassurer sur le caractère bénin du virus malgré sa contagiosité.
Pourtant, des témoignages font état d’une hausse de décès dans les hôpitaux et de crématoriums débordés. Suite au manque de personnel, ils n’arrivent plus à répondre à la demande.
Dimanche, plusieurs corbillards ont pénétré dans le plus grand salon funéraire de la capitale chinoise, à Babaoshan. Les pompes funèbres fonctionnent 24 heures sur 24 à Pékin, un employé qui a voulu conserver l’anonymat, a déclaré « en ce moment, il est difficile de réserver un corbillard, de nombreux proches transportent leur défunt avec leur propre véhicule ».
Pour rappel, selon une étude publiée dans la revue Nature Médecine, l’abandon de la politique du zéro Covid pourrait causer 1.5 million de décès. La population chinoise est vieillissante et les infrastructures sanitaires sont sous-financées et mal équipées.
