Nous avons connu l’immense scandale Orpea dénoncé par Victor Castanet dans Les Fossoyeurs au début de l’année 2022…
… allons-nous finir cette année avec un scandale similaire concernant des enfants ?
Le Canard enchaîné, dans son édition du 14 décembre, fait des révélations qui semblent hélas aller dans ce sens.
Le parquet de Chartres a, en effet, ouvert une enquête le 30 novembre sur l’Intervention d’action sociale et solidaire (IASS) pour privation de soins, mise en danger de la vie d’autrui et détournement de fonds publics.
Un véritable scandale à venir…
… car l’Aide sociale à l’enfance (ASE) a fait plusieurs fois appel à cette structure pour leur confier des enfants.
Une structure reflet des failles de l’ASE ?
Eugénie Ngita, gérante de l’IASS, est soupçonnée d’avoir détourné des fonds publics pour son compte personnel.
Non-titulaire d’une quelconque autorisation, elle était à la tête de cette structure à laquelle l’ASE faisait confiance et à qui elle a confié des dizaines d’enfants, venant parfois d’autres départements.
Le Canard enchaîné révèle de très lourds manquements, avec un personnel incompétent et violent.
Il évoque ainsi deux adolescentes qui ont fini en réanimation après avoir avalé un pilulier de médicaments disponibles en libre service…
… mais également un cas de prostitution.
Un membre du personnel aurait également tenté d’étrangler un pensionnaire, tandis qu’un autre aurait été jeté à la rue par un autre employé.
De son côté, l’État a lancé un audit pour cerner l’ampleur du problème à l’échelle nationale, comme nous le révèle un article du Parisien du 13 décembre.
Une chose est certaine : l’ASE va avoir des comptes à rendre.
