La réforme du Revenu de solidarité active (RSA) faisait partie des plans du gouvernement pour la présidentielle de 2022.
Tandis que le sujet des retraites est désormais sur toutes les lèvres, une mesure pointe le bout de son nez en catimini…
… et les allocataires du RSA vont avoir de drôles de surprises.
La réforme est en passe d’être mise en place dès le 1er janvier 2023 et ce, dans pas moins de 19 départements.
Travail obligatoire contre allocations
La mesure proposée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle avait fait grand bruit.
Le candidat avait en effet annoncé vouloir faire dépendre l’allocation RSA d’un quota d’heures hebdomadaires de travail.
Bien évidemment, tous les mouvements politiques de gauche et les syndicats se sont insurgés contre cette mesure.
En effet, tandis que les allocataires seront désormais une main d’œuvre à moindre coût, pour ne pas dire gratuite…
… cela ne risque-t-il pas de fragiliser un peu plus le monde du travail et du salariat ?
La CGT n’y va pas par quatre chemins : pour l’un de ses représentants que relaie France 3,
“sous couvert d’une meilleure insertion, le gouvernement veut en réalité pousser les bénéficiaires du RSA privés d’emplois à accepter les emplois les plus précaires, les plus dénués de droits”.
L’argument invoqué de son côté par le gouvernement est une volonté de rapprocher les allocataires du monde du travail.
Pour cela, il se base sur un chiffre : 42% des allocataires restent éloignés du monde du travail après 7 ans de RSA.
Le Conseil départemental de l’Aveyron juge ainsi que le RSA doit s’inscrire dans une “logique de droits et de responsabilités”.
L’Aveyron fait partie des 19 départements qui expérimenteront cette réforme, avant une mise en place à l’échelle nationale.
Une chose est sûre : entre la réforme des retraites, de l’assurance-chômage et maintenant du RSA, ça va swinguer en 2023 !
