Alors que les températures sont tombées assez bas pour la saison dans de nombreuses villes de France, certaines écoles affichaient des températures de 11 degrés dans les classes, au moment d’accueillir les enfants au retour des vacances ce lundi 7 novembre. Des parents sont repartis avec leurs enfants pour qu’ils ne tombent pas malades.
Le chauffage a loupé sa rentrée scolaire
Après les vagues de chaleur du mois d’octobre, le froid a fait son retour après les vacances de la Toussaint, et de nombreux établissements ne s’étaient pas préparés à la baisse des températures, en raison de la crise de l’énergie, marquée par la sobriété énergétique. Un froid glacial a donc accueilli les enfants à l’intérieur des salles de classe cette semaine de rentrée, avec des températures descendant parfois jusqu’à 11 degrés ! “Même avec le manteau, on est glacé ! Il fait plus froid à l’intérieur que dehors”, ont déclaré des parents de l’école Clément-Marot, sur les Hauts de Rouen, qui ont vu de nombreux parents repartir avec leurs enfants. L’école elle-même avait suggéré aux parents de venir récupérer les enfants à midi, tellement le froid risquait d’aggraver l’état de santé des élèves. Selon l’école, la responsabilité est celle de la Mairie, qui n’avait pas répondu aux relances pour rétablir le chauffage. Le maire Nicolas Mayer-Rossignol a été interpellé par des parents sur Twitter, qui dénoncent la même situation dans d’autres écoles de la ville. Selon Florence Hérouin-Leautey, adjointe au maire de Rouen en charge des écoles et de la petite enfance, le rétablissement du chauffage était prévu pour le mardi 8 novembre.
Des conditions impossibles pour l’apprentissage
Ce type de conditions très défavorables pour un bon apprentissage a aussi été dénoncé à Limoges, où la directrice de l’école maternelle Leon Blum dénonce un froid insupportable : “Les enfants n’arrivent pas à se retenir de s’uriner dessus tellement il fait froid”, a-t-elle déclaré au micro de Télé matin. La mairie de Limoges explique que le chauffage a été allumé la semaine dernière et qu’il y avait besoin d’un temps de marge pour que le système se mette en chauffe. Les syndicats signalent la dégradation de ces locaux “vétustes” comme explication d’une telle situation à l’école. Dans la ville d’Évreux, il ne s’agit pas seulement de la rentrée : depuis septembre, des parents manifestent, et en octobre dernier, des parents d’élèves s’étaient mobilisés pour que la ville daigne allumer la chaudière de l’école pour chauffer des salles où la température oscillait déjà entre 10 et 13 degrés : “Pas de chauffage, pas d’école”, pouvait-on lire sur des banderoles.