L’idée peut sembler farfelue, mais elle soulève des questions intéressantes sur la gestion des institutions, qu’elles soient sportives ou politiques. En imaginant Didier Deschamps à l’Intérieur, Nasser Al-Khelaïfi à la Justice, et Gérard Lopez à l’Économie, Romain Molina pointe du doigt les similitudes entre les défis rencontrés par les clubs de football et ceux auxquels fait face le gouvernement.
Une idée pas si farfelue que ça, puisque Bayrou (ou plutôt le grand décideur Macron) a osé. Il a en effet nommé Marie Barsacq-Beaudou ministre des Sports. Elle n’a pas de passé politique, mais a été directrice générale adjointe de la Fédération Française de Football, membre de son comité exécutif et directrice de l’héritage des JO de Paris 2024.
Qu’est-ce que l’héritage olympique ? Ce sont les bienfaits à long terme que les Jeux Olympiques procurent à la ville hôte, à ses habitants et au mouvement olympique. Or, quand on parle d’héritage, il est souvent question d’argent. Une question : combien le comité olympique représenté par Marie Barsacq-Beaudou a-t-il « hérité » du 1,4 milliard dépensé pour dépolluer la Seine ? Paris et ses habitants n’ont toujours pas vu de changement. La Seine reste un égout à ciel ouvert. En revanche le comité olympique a peut-être « hérité » de quelques millions. On pose juste la question, mais en ce qui concerne le nouvelle ministre, elle partage les mêmes valeurs que les autres membres du gouvernement, plus ou moins empêtrés dans des « affaires ».
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