Dans la tourmente depuis plusieurs mois, l’avionneur américain Boeing essuie un nouvel esclandre avec une grève massive de ses salariés. Alors que les machinistes des usines de Seattle réclamaient une hausse de 40% des salaires sur la durée de la nouvelle convention collective, l’accord trouvé avec leur syndicat ne les a pas satisfaits. La grève est alors votée comme favorable à 96%, sur les 30 000 salariés de la région, le jeudi 12 septembre.
Afin d’entreprendre de nouvelles négociations, l’avionneur et le syndicat international des machinistes et des ouvriers de l’aérospatial (IAM) se sont donnés rendez-vous ce mardi 17 septembre pour en découdre, selon les informations de l’AFP. La démarche, qui s’inscrit dans une médiation fédérale, porte de nombreux espoirs, que ce soit du côté du syndicat comme du côté du constructeur aéronautique et aérospatial américain.
Bien que muet auprès de l’Agence de presse française lors de ses questions, le groupe assure en contrepartie dans un communiqué avoir hâte de retourner à la table des négociations afin d’ouvrir la voie sur un accord. Avec ces dizaines de milliers d’ouvriers qui ont rejeté le projet de convention collective à 94,6% jeudi dernier, nous ne pouvons qu’espérer un peu de considération de la part de l’entreprise pour ses salariés.
L’IAM-District 751 a quant à elle fait savoir ce samedi sa volonté de faire entendre la voix des salariés. En ce sens, l’organisation prévient : « Nous sommes plus forts que jamais et nous n’abandonnerons pas ».
La dernière grève dans le groupe, qui date de 2008, avait duré 57 jours. De quoi prouver les capacités des grévistes. Une situation que semble avoir encore en tête Boeing, qui fait de son mieux pour se montrer rassurant et coopératif.