ALIMENTATION – Qu’ils le veuillent ou non, la majorité des Français sont concernés. Directement dans leur assiette, indirectement à travers les animaux d’élevage, ils vont manger des insectes. Depuis deux ans, les autorisations de mise sur le marché donnée par la Commission européenne se succèdent.
France-Soir a décidé de se pencher de près sur le sujet. Voici une sélection d’extraits de l’interview que nous a accordée l’entomologue Christophe Bressac, chercheur à l’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte.
Comment démêler le vrai du faux en matière d’entomophagie (nom savant de la consommation d’insectes) ? La presse se contente souvent d’articles élogieux, vantant uniquement les mérites de cette industrie naissante, tandis que les réseaux sociaux bourdonnent d’affirmations alarmistes.
Une chose est certaine : il existe un lobby des producteurs d’insectes, actif à Bruxelles.
Et la Commission européenne donne de plus en plus d’autorisations de mise sur le marché. Vers de farine, grillons domestiques, criquets migrateurs, ou encore, tout récemment, petit ténébrion mat, accordé à la seule entreprise Ynsect.
Au nombre des plus gros acteurs du secteur, la firme française vient d’annoncer une des plus grosses levées de fonds de l’année, 160 millions d’Euros, dans un contexte économique pourtant morose. Mais ce tour de table s’accompagne d’un “plan de restructuration” : 74 personnes vont être licenciées.
Eldorado ou mirage économique et écologique ? L’entreprise a décidé de recentrer son activité sur l’alimentation, pour animaux de compagnie… et pour humains.
