Pour répondre aux éventuelles menaces d’une recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, de nombreux pays ont adopté différentes mesures. L’une d’entre elles consiste à surveiller les eaux usées des vols en provenance du pays. D’ici une génération ou deux, les historiens riront sans doute de voir les Chinois, qui ont voulu imposer au monde des politiques sanitaires dictatoriales être pris à leur propre piège: le reste du monde ne les croit pas quand ils affirment qu’il n’y a plus de danger venant de Chine. Mais on rira aussi de ce qui aurait inspiré un Rabelais: des dizaines de pays se mettant à scruter les défécations des citoyens de l’Empire du milieu….
La surveillance des eaux usées repose sur le fait qu’une personne contaminée peut excréter le virus par les selles ou l’urine, même lorsque le sujet est asymptomatique. L’analyse des matières fécales permet d’établir la charge de l’infection au sein d’une communauté dans une localité donnée et aider les autorités sanitaires à cibler leurs efforts de riposte en connaissance de cause.
Une mesure adoptée par plusieurs pays
La Belgique, l’Autriche, le Canada et l’Australie – quatre pays qui ont sombré en 2020-2021 dans l’hystérie de la covido-surveillance – figurent parmi les premiers pays à surveiller les eaux usées des avions en provenance de l’Empire du milieu. Elles seront collectées et envoyées aux laboratoires pour une analyse qu’on annonce méticuleuse – comme de bien entendu.
Aux États-Unis, outre l’exigence d’un test Covid négatif depuis le 5 janvier pour tous les voyageurs venant en avion de Chine, les CDC américains analysent les eaux usées des compagnies aériennes chinoises pour suivre les nouvelles variantes de Covid. Peut-être créera-t-on une branche spéciale de la CIA, à terme.
L’Union européenne a également encouragé ses Etats membres à suivre l’exemple après une décision prise par les ministères de la Santé de plusieurs Etats membres. Bruxelles encourage « vivement » également l’exigence d’un test négatif de moins de 48 heures au départ de Chine.
Selon le directeur de l’Institut de santé mondiale de l’Université de Genève, Antoine Flahault, cette mesure pourrait également combler la lacune au niveau des informations sur la situation réelle en Chine. Dis-moi comment tu ch…, je te dirai si malade tu es.
La Chine qui a tant fait pour insuffler la peur du COVID au reste du monde, est maintenant piégée. Elle a cessé de déclarer des données sur les décès et les infections liés au COVID-19 début du mois de décembre, fin de la stratégie du zéro Covid. Mais samedi, elle a signalé près de 60 000 décès causés par le Covid-19 dans le pays depuis le début du mois de décembre. Cependant, la Commission nationale de la santé a indiqué que « le pic national d’urgence est passé».
Dans tous les cas, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres gouvernements ont lancé un appel à plus de transparence des données officielles concernant le nombre de cas d’infection et de décès émanant du gouvernement chinois.
Les raisons de cette surveillance des eaux usées
Quel est l’intérêt de surveiller les eaux usées des avions en provenance de Chine ? Selon les instances sanitaires mondiales, depuis la levée des restrictions sanitaires strictes dans le pays de Xi Jinping, le nombre de cas d’infections au Covid-19 aurait explosé. La surveillance des eaux usées aide à savoir ce qu’il en est.
Si cette mesure n’empêche pas la propagation du virus, elle donnera cependant un aperçu de l’ampleur de l’épidémie en Chine et permettra de savoir si de nouvelles variantes vont apparaitre. Surtout, la surveillance des eaux usées des avions en provenance du pays est une meilleure alternative aux tests de dépistage obligatoires imposés par certains pays. C’est discret. Il faut dire que ces mesures ont provoqué le mécontentement de Pékin. Le lobby des aéroports européens, ACI Europe, a recommandé l’examen des eaux usées, plutôt que d’imposer des tests aux passagers. Mais Pékin se sent humilié que l’on vienne ainsi examinér les défécations des citoyens de l’Empire du Milieu.
