Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé mercredi que le Japon va imposer des mesures de contrôle anti-Covid-19 pour tous les voyageurs en provenance de Chine. Pour Pékin, ces restrictions imposées à ces ressortissants sont « non fondées » et de « discriminatoires ».
Face à la montée présumée de l’épidémie en Chine (en fait on a peu d’informations fiables), à partir de ce dimanche 08 janvier, le Japon va renforcer ses mesures de contrôle frontalier à l’égard de tous les voyageurs venant de la Chine continentale, a déclaré le Premier ministre Fumio Kishida. Ces restrictions prévoient entre autres un test de dépistage négatif Covid avant que le passager n’embarque sur des vols directs en provenance de Chine. Le gouvernement japonais a également demandé aux compagnies aériennes de limiter tous les vols supplémentaires en provenance de Chine.
Renforcement des contrôles frontaliers au Japon
Mercredi, le Premier ministre Fumio Kishida a de nouveau annoncé le renforcement des contrôles frontaliers. En effet, à partir de dimanche, le pays va appliquer des mesures supplémentaires. Les passagers qui embarquent sur des vols directs en provenance de Chine devront présenter des tests négatifs. Selon M. Kishida, « les restrictions nécessaires sont toujours mises en place, car nous prenons toutes les mesures possibles pour prévenir l’infection ». Kishida a également demandé aux compagnies aériennes de limiter le nombre des vols en provenance de la Chine.
Notons que les données du ministère japonais de la Santé révèleraient que 53 individus parmi les 56 voyageurs internationaux testés positifs au Covid-19 à leur arrivée étaient en provenance de Chine.
Des restrictions discriminatoires selon Pékin
Selon la déclaration de la Commission européenne mardi, de nombreux pays de l’Union européenne dont la France, sont en faveur du dépistage au Covid-19 avant le départ de tous les voyageurs en provenance de Chine.
Pour Pékin, ces nouvelles mesures adoptées par le Japon sont discriminatoires même si elles ont également été imposées par la Corée du Sud et les États-Unis. La porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, a critiqué la décision du Japon, en déclarant lors d’une conférence de presse à Pékin mercredi que les mesures antivirus devaient être « fondées sur la science et proportionnées ».
Le ministère des Transports de Hong Kong s’est également dit « fortement déçu par cette décision hâtive des autorités japonaises pendant la haute saison touristique ». Le ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré qu’il allait assouplir les restrictions imposées aux voyageurs en provenance de Hong Kong et de Macao en élargissant la liste des aéroports de destination.
Néanmoins, Kishida a déclaré que ces nouvelles décisions seront « flexibles », en ajoutant que : « La nouvelle mesure n’affectera pas la politique du Japon visant à poursuivre notre transition continue vers un mode de vie normal en présence du virus, avec précaution et constance ».
Notons que dimanche 08 janvier, après avoir maintenu ses frontières pratiquement fermées pendant trois ans, la Chine a décidé de lever la quarantaine obligatoire pour les voyageurs internationaux.
