Véritable objet de nostalgie, le permis rose cartonné voit ses dernières heures arriver. Le document d’identité souvent malmené ayant tendance à devenir illisible est dans le viseur du gouvernement, qui vient de fixer sa date de trépas. On n’arrête pas le progrès, qu’ils disent.
Le nouveau format, qui a fait son entrée en 2013 à grand fracas, se présente sous le format d’une carte bancaire : plus compact, il présente aussi l’avantage d’une espérance de vie rallongée grâce à son pelliculage. Le site officiel du gouvernement prévient : les conducteurs ont jusqu’au 19 janvier 2033 pour dire au revoir au document qui a vu les années défiler.
La demande doit se faire sur le site de l’ANTS, en joignant questionnaire et pièces justificatives scannées au dossier pour espérer se voir délivrer le précieux sésame. Son remplacement se fait gratuitement, à moins que la demande résulte d’une perte ou d’un vol.
Sans surprise, cette marche forcée vers le progrès n’est pas du goût de tout le monde. A tort ou à raison, sur les réseaux, certains s’effarouchent : “Encore une mesure inepte de l’UE à boycotter en masse, surtout que d’ici 2033, espérons, pour nos libertés et souveraineté, que cette escroquerie sera éradiquée”.
Plus facile à connecter avec tout le reste de nos documents d’identité, ce petit permis est effectivement un des rouages de l’identité numérique qui nous prend dans ses bras petit à petit. Ce remplacement espère cependant accueillir quelques aspects pratiques, parmi lesquels la visibilité du solde de points restants. En effet, la consultation sur Internet n’était pas rendue aisée pour les personnes détentrices du format papier… Alors, que demande le peuple ?