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Les nouveaux (maux) mots dans les dictionnaires : reflet de notre société

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Certains de ces mots font partie des conversations de nos enfants, de nos collègues ou nos amis. Qui n’a jamais entendu parler d’un crush, ne s’est jamais vu reprocher de spoiler un film ? Mais vous arrive-t-il de parler d’éco-anxiété, de flexoffice, de véloruption, d’infonuagique ? Savez-vous-même ce que ces mots signifient ?


Certes le langage courant depuis toujours utilise un vocabulaire classique agrémenté de quelques mots populaires, d’argot, ça pique les oreilles au début et puis on s’y fait. Mais cette année, la nouveauté est d’autant plus détonante qu’elle vient cibler un vocabulaire qui concerne tous les profils et les dérives de la société.

Les anglicismes. Des mots empruntés à la langue anglaise et transformés à la sauce française. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes disent par exemple qu’ils vont chiller devant la TV. D’autres préfèrent ghoster par lâcheté. Des mots dont la racine est empruntée à l’anglais mais qui n’existent pas en tant que tels dans cette langue.

Les jeunes, les écolos, les incertains du genre, les geeks, les complotistes, les naïfs, les bobos, les récalcitrants, les pleins d’espoir, les inquiets … nous sommes tous ciblés par ces nouveaux mots.

Parfois, ces mots sont une création presque artistique, qui donne un genre écolo, réglo, bref, responsable et honorable. Localisme, réensauvagement, home staging, recyclerie, indice de réparabilité. Des mots accordés à l’ambiance actuelle, aux mouvements de sauvegarde de la planète. Les utiliser donne l’illusion d’appartenir à une caste équilibrée, honnête et solidaire. Ces nouveaux mots sont un peu aussi une façon d’inviter l’insensé.

On découvre aussi des mots issus des nouvelles technologies, de l’informatique. Cryptomonnaie, minage, métavers, intelligence artificielle générative, webtoon font désormais partie du langage commun. Une évidence quand on voit à quelle vitesse et avec quelle ampleur ces technologies évoluent.

Mais pourquoi ? Qui décide que tel ou tel mot est à inscrire dans le dictionnaire ? Et ces ouvrages, sont-ils l’institution légitime de la langue française que chacun peut imaginer ?

Le mot dictionnaire est finalement assez récent. En France, son apparition date de 1501 ; du latin médiéval dictionarius, lui-même dérivé du latin classique dictio, « action de dire, propos, mode d’expression », avec l’ajout d’un suffixe en -arium.

“C’est un objet culturel qui présente le lexique d’une (ou plusieurs) langue sous forme alphabétique, en fournissant sur chaque terme un certain nombre d’informations (prononciation, étymologie, catégorie grammaticale, définition, construction, exemples d’emploi, synonymes, idiotismes) ; ces informations visent à permettre au lecteur de traduire d’une langue dans une autre ou de combler les lacunes qui ne lui permettaient pas de comprendre un texte dans sa propre langue. “ Telle est la définition qu’on lui attribue.

Ce sont des rédacteurs de dictionnaire de langue, appelés lexicographes qui déterminent quels mots vont venir enrichir les dictionnaires, au travers des livres récents, la presse, la radio, la télévision ou encore dans les conversations des gens. Pour qu’un mot retienne l’attention du lexicographe, il doit être utilisé par une partie importante de la population, que son usage soit d’intérêt social et non professionnel ou spécifique à un domaine particulier.

Les acteurs principaux de ces décisions linguistiques sont multiples. L’un d’eux est la Délégation Générale à la langue française et aux langues de France, une organisation peu connue du grand public et liée au ministère de la Culture. C’est donc indirectement, une démarche organisée par le gouvernement français.

On pourrait se dire que l’Académie Française est l’autorité de la langue française et s’étonner de ne pas la voir intervenir dans cette démarche. Elle est effectivement l’organe de référence de la langue française mais elle a rédigé son propre dictionnaire, qui n’a d’ailleurs été que rarement modifié depuis sa création en 1635. Elle joue le rôle de gardienne des mots français, elle ne transforme pas notre langue, ni ne participe à dénaturer les fondements d’une identité comme on pourrait le dire de ces maisons d’éditions.

Finalement, les mots du dictionnaire sont comme une photographie de l’époque qu’ils traversent. Une photographie dans laquelle on se reconnait ou pas. Chacun a le choix d’utiliser ou non ce vocabulaire, de transmettre par le biais de néologismes ou au travers de mots qui ont une histoire, une âme.
L’essence d’un mot lui donne tout son sens.

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Source

RESIST CAEN
Author: RESIST CAEN

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