Les récentes semaines ont été marquées par une escalade de la violence au Moyen-Orient, avec une série d’attaques et d’exécutions ayant des répercussions majeures sur la région.
Les tensions ont atteint des niveaux critiques avec des attentats meurtriers au Sud Liban, des exécutions à distance en Iran et des activités militaires intensifiées au nord d’Israël. Les hôpitaux du nord d’Israël sont en alerte maximale, anticipant une possible extension du conflit. Les déplacements du secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, en Israël, ainsi que les annonces de retrait de troupes israéliennes au sol de Gaza, laissent présager une reprise des bombardements.
Les deux branches du Hamas
Thierry Meyssan souligne qu’Israël a orchestré l’assassinat d’un responsable du Hamas à Beyrouth, mettant en lumière la différence entre le Hamas historique, affilié aux Frères musulmans, et un courant dissident. Il détaille l’existence de deux factions distinctes au sein du Hamas, le premier lié aux Frères musulmans et le second ayant rompu avec eux pour se joindre à la résistance palestinienne, établissant des liens avec Bachar al-Assad en Syrie. les Israéliens ciblent spécifiquement le courant dissident du Hamas impliqué dans la résistance, plutôt que la branche des Frères musulmans.
Situation à Gaza et au Liban
À Gaza, les bombardements se poursuivent, bien que de moindre intensité en comparaison avec les opérations au sol. Le gouvernement israélien semble amorcer une démobilisation des réservistes tout en relançant l’économie. Cependant, les conséquences humaines, souvent négligées, demeurent alarmantes, avec des rapports faisant état de nombreux enfants amputés chaque jour.
Au Liban, l’assassinat d’un responsable du Hamas à Beyrouth a déstabilisé l’axe de la résistance. Les attaques israéliennes ciblent spécifiquement les factions opposées aux Frères musulmans, creusant les divisions au sein du Hamas et de ses alliances.
Répliques et implications régionales
Les représailles ne se sont pas fait attendre. Le Hezbollah a attaqué une base militaire israélienne, démontrant une capacité surprenante en utilisant des missiles qui ont contourné la défense anti-aérienne traditionnelle. Les répercussions juridiques s’amorcent avec le dépôt d’une plainte par le Liban devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Simultanément, des assassinats ciblés, y compris celui d’un responsable iranien des transferts d’armes dans la région, ont élargi le conflit à la Syrie et à l’Iran. Ces actes, revendiqués par des groupes tels que Daesh, soulèvent des interrogations sur l’implication étrangère dans la région.
Plainte contre Israël
Thierry Meyssan mentionne la plainte déposée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice contre Israël. Il explique que la Cour internationale de justice juge les États plutôt que les individus, et cette procédure pourrait prendre plusieurs années.
Si elle aboutit, cela pourrait conduire à des accusations de génocide contre Israël, ce qui bouleverserait le récit traditionnel de l’État d’Israël en tant que refuge pour les Juifs après la Shoah. Si Israël est jugé coupable, cela pourrait entraîner sa suspension de l’ONU. Thierry Meyssan invite les auditeurs à lire la plainte de l’Afrique du Sud pour plus d’informations, notamment des citations de dirigeants israéliens actuels évoquant la possibilité d’un génocide.