En guise de protestations contre les restrictions draconiennes à répétition, dans la prestigieuse Université de Tsinghua à Pékin, des centaines d’étudiants ont scandé “Démocratie et État de droit, liberté d’expression“. Ces étudiants ont brandi de simples feuilles de papier A4 blanches sans aucun message , devenu un acte de protestation symbolique contre la censure en Chine.
Les étudiants se sont également pris en photo en montrant des “équations de Friedmann”, en référence au physicien qui évoque “freed man” (homme libre) ou “freedom” (liberté) en anglais.Dans certaines grandes villes, des petits rassemblements ont aussi eu lieu.
Pour exprimer leur colère face à la politique du zéro Covid et la tragédie dans l’immeuble d’Urmqi dans la région ouïgoure du Xinjiang (ouest), ou un incendie a tué 10 personnes, les manifestants reprochent au pouvoir central d’avoir ralenti l’arrivée des secours à cause des restrictions sévères.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a accusé des “forces aux motivations cachées” d’établir un lien entre cet incendie et “la réponse locale au Covid-19”, selon son porte-parole, Zhao Lijian.
Du jamais-vu depuis 1989, dans les rues de Pékin, Shanghai et Wuhan, les manifestants tenaient des bougies, des fleurs et des pancartes en hommage aux victimes. Ils ont aussi brandi des slogans anti-gouvernements qui affirment que la décision des autorités ne représente pas l’opinion majoritaire en Chine.
À Shanghai, certains manifestants ont même hurlé “Xi Jinping démission”. Nombreux manifestants ont été emmenés de force par la police.
