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Yoann Solirenne : “De l’Humanisme au transhumanisme : une filiation logique ?”

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Lorsque le désormais très médiatique Laurent Alexandre ne s’exprime pas sur le « sentiment anti-riches » qui pourrait conduire à un effondrement de l’économie française, ou lorsqu’il fustige les « fainéants qui refusent de bosser » avant de se donner en spectacle sur le plateau de « TPMP », il lui arrive (arrivait ?) de publier dans des revues à caractère scientifique. Dans un article, au titre très subtil de « Transhumanisme versus bioconservateurs » paru en 2012, le chirurgien-urologue livrait un plaidoyer en faveur du transhumanisme. Pour lui, « la plupart des transhumanistes se réclament de l’humanisme, ne sont pas croyants, rejettent le racisme, l’autoritarisme, les pseudosciences et les sectes. Ce sont des cartésiens ». La modification ontologique de l’Homme par la machine et les nouvelles technologies soulèvent néanmoins d’importants questionnements d’ordre éthique et philosophique. Qu’importe pour Laurent Alexandre, puisque « des institutions comme la Nasa, Arpanet ou Google sont aux avant gardes du combat transhumaniste. (…) Pour les transhumanistes, l’humanité n’a aucun scrupule à avoir dans l’utilisation de toutes les possibilités de transformation de l’humain offertes par la science. Cette idéologie se présente comme progressiste ». La conclusion de l’article se passe de commentaire : «  les patients préféreront presque toujours une petite ration de technologie supplémentaire à la mort ou au handicap. Plutôt transhumain que mort, penseront-ils pour la plupart ! ». Docteur Alexandre a tranché : les transhumanistes ne sont en fin de compte que des progressistes anti-racistes, des démocrates éclairés aidés par des philanthropes de la Silicon Valley ! Le danger se trouve de l’autre côté de la barricade, là où se terrent les sinistres bioconservateurs qui « ne défendent plus le slogan « travail, famille, patrie » mais « dignité, nature, divinité » ». Voilà qui a, au moins, le mérite d’être clair…

Ce type d’argumentaire est si caricatural qu’il se passe d’une véritable analyse. Qui donnerait carte blanche à un enfant, habitué à dessiner de jolies maisons aux toits pointus, carte blanche pour repeindre le plafond de la chapelle Sixtine ? Non, ne commentons pas davantage l’esquisse d’un raisonnement qui amuse plus qu’il n’invite à réfléchir. Ce serait en revanche réducteur de ramener l’ensemble des théoriciens du transhumanisme à Laurent Alexandre. De véritables intellectuels ont, depuis plusieurs décennies maintenant, formulé une pensée cohérente et documentée sur le sujet à l’image de Nick Bostrom, professeur à Oxford. Mais qu’est-ce que le transhumanisme, au juste ? Nous pouvons le définir comme une idéologie qui, se fondant sur les progrès de la biologie et de l’intelligence artificielle, ambitionne de transformer l’Homme pour en faire un post ou transhumain, biologiquement supérieur aux être actuels. Si son champ d’application privilégié est celui de la médecine, il ouvre de si vastes perspectives qu’il pourrait, à terme, modifier radicalement notre rapport à la nature. « Vivre 300 ans, ce sera un jour possible » titrait le journal L’Express en avril 2016. Entre inquiétudes et fascinations, le transhumanisme est en passe de devenir la « grande idée » du XXIe siècle, si ce n’est pas déjà le cas.

Pour mieux comprendre ce mouvement, un détour par les sentiers sinueux de notre passé peut s’avérer riche d’enseignements. En remontant le cours de l’histoire culturelle, de celle des sciences ou encore de la philosophie, une généalogie peut être modestement retracée. Ce qui nous paraît être une préoccupation exclusivement aux prises avec la modernité a, en réalité, des racines bien plus anciennes. Car nombreux sont ceux qui, avant nous, se sont posé une question simple : « qu’est-ce que l’Homme ? ».

Entre le cosmos et Dieu : « L’homme est la mesure de toutes choses »

Cette célèbre phrase écrite au Ve siècle av. J.-C. par Platon fournit, à partir du XIVe siècle, un leitmotiv au grand mouvement intellectuel qui se diffusa dans tout l’Occident. La suite, moins citée, est pourtant tout aussi intéressante : «  l’homme est la mesure de toutes choses, de l’existence de celles qui existent, et de la non-existence de celles qui n’existent pas ».

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Source

RESIST CAEN
Author: RESIST CAEN

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