DÉPÊCHE — Dès le 1ᵉʳ septembre, les trottinettes électriques en libre-service seront bannies de la capitale, suite à un “vote populaire” exceptionnel organisé par la Ville.
Il faut croire qu’en cinq ans d’existence, ces petits bolides ont eu le temps de se faire des ennemis acharnés. Avec seulement 7,46 % des personnes inscrites sur les listes électorales, 90 % des voix ont voté pour leur interdiction, essentiellement pour des questions de sécurité. Même Anne Hidalgo a fait campagne pour le vote “contre” afin de réduire “les nuisances”.
Si bien que les trois opérateurs, Lime, Tier et Dott, ont perdu leur autorisation d’occupation de l’espace public. Depuis août, les 15.000 engins ont donc été progressivement retirés des rues pour être envoyés dans d’autres villes.
Il y a fort à parier pour que les vélos prennent le relais. “Le développement du vélo est en pleine croissance”, avec “des perspectives (…) très intéressantes”, confirme M. Miraillès, de Lime, qui propose 10.000 vélos.
Autres solutions : l’achat ou la location. C’est ce qu’espère la société Volt. “Ce n’est pas du tout du libre-service”, assure à l’AFP Grégory Coillot, fondateur de l’entreprise. Volt veut proposer “à ceux qui utilisaient au quotidien” les trottinettes en libre-service, et “même aux touristes”, d’en louer “aussi en vue des Jeux olympiques”. “L’arrêt du free-floating va accélérer fortement la demande de location”, estime-t-il, désirant s’implanter avec 1.000 à 2.000 trottinettes au total, surtout “sur les points cruciaux où il y avait cette demande très importante” en libre-service.