
« Je sais qui est le tueur de chat »
Un couple de Lyonnais s’est fait construire une résidence secondaire dans la petite commune médiévale de Venasque. Un jour le mari réceptionne, dans la boîte aux lettres, un tract sur lequel est inscrit : « Je sais qui est le tueur de chat ». Les autres habitants du village reçoivent cette missive : « Si vous habitez dans ces quartiers et que votre chat a disparu, ne cherchez pas. Il est aujourd’hui un portefeuille ou un sac à main. » Le corbeau envoie un second courrier anonyme au directeur de l’école d’ingénieur de la fille du couple lyonnais, en pleine période d’examens à Lyon. Étudiante, ingénieure chimiste spécialisée dans le cuir, elle est accusée de faits graves sur les animaux : qualifiée de « nouvelle Cruella d’Enfer », elle est accusée, sans preuves, d’être « la tueuse de chats de Venasque ». Selon la gendarmerie, aucun félin ne manque à l’appel dans la commune et ses alentours. Un nouveau courrier est adressé mi-juillet à son établissement à Lyon. Après un dépôt de plainte pour « dénonciations calomnieuses », l’enquête suit son cours. Les Lyonnais ont installé des caméras et envisagent la vente de leur maison.
Services à la personne
La société libérale non réglementée de Mme Nicole Petit Perrot, 2 Rue Marquis Bir Hackeim à Yves (17340), propose des services à la personne. Pour plus de précisions, on peut utilement se référer à l’article « La chute de la Grande Nicole ».
Le club libertin installé 47 Route De Saint-Pierre 74800 Amancy, autrefois baptisé Bodyx puis l’Exhib, change de nom (pas de propriétaires contrairement à ce qu’annonce Le Dauphiné libéré). Il a pour nom « Evol », palindrome de Love. Justin Hespelle en est le président et Céline Gross le directeur général. Le rédacteur facétieux du Dauphiné a sauté sur l’occasion (rien à voir avec le personnel du nouvel établissement) pour faire de la poésie : « En cette rentrée 2025, Evol a pris son envol le 4 octobre ».
Vaccinons-nous, vaccinez-vous, etc.
« Pendant cette dernière saison, bien que les chiffres ne soient pas encore connus avec précision, il a été enregistré un excès de mortalité de 14 000 décès en grande partie liée à la grippe et concernant principalement des personnes de 65 ans et plus. » On remarquera que cette absence de précision n’a pas empêché la Haute Autorité de Santé de sortir des chiffres d’un chapeau magique.
Les chiffres d’Ameli ne sont pas les mêmes que ceux de l’HAS. La surmortalité de 14 000 décès de la HAS passe à « une surmortalité estimée à plus de 17 000 décès » chez Ameli. Cette dernière aurait tiré ces chiffres de Santé Publique France.
Selon Santé publique France, la grippe a eu un « fort impact de l’épidémie en termes de mortalité » l’hiver dernier. Aucun chiffre. Pas plus de précision que ça. Alors, qui croire ?
Pour la campagne de vaccination contre la grippe, Ameli a fait un simple copier-coller de celle contre le Covid :
« Se faire vacciner contre la grippe est avant tout un moyen efficace de se protéger soi-même, surtout pour les personnes à risque : les séniors, les femmes enceintes ou celles atteintes de maladies chroniques. C’est aussi un geste altruiste : en se vaccinant, ces personnes contribuent à limiter la circulation du virus et à protéger leur entourage. »
Sans oublier — toujours d’actualité —les gestes barrières (masque, gel hydro-alcoolique sur la table du Réveillon). Bonnes fêtes !
Rassurisme et caillassage
Lors d’une course-poursuite entre une voiture de police et un « refus d’obtempérer », une voiture venant de la gauche dans un croisement a renversé la voiture des policiers.
S’extirpant de leur véhicule renversé par le choc, ces derniers ont été victimes de jets de projectiles d’une douzaine d’individus. Les faits sont indéniables. Une vidéo virale circule, mais Le Dauphiné libéré arrive à les relativiser :
1. selon les premiers éléments, le choc ne serait pas intentionnel,
2. le groupe d’individus qui a lancé des projectiles a été dispersé,
3. les agents de police ne sont que très légèrement blessés.
Ah bon ! alors tout va bien.
Rassurisme et attaque au couteau
Pour répondre à la recrudescence d’attaques au couteau dans les collèges et lycées, le gouvernement a pris un décret imposant aux chefs d’établissement de saisir le conseil « lorsqu’un élève introduit une arme dans l’établissement ou porte une arme sur lui ». Le décret ne s’applique pas aux enseignants, alors ce qui devait arriver est arrivé. Pour relativiser, le Midi Libre précise que cela s’est passé dans le Sud de la France. Cela ne pouvait pas arriver au-dessus de la Loire. Voici les faits : une dispute éclate en salle des profs du lycée Paul-Langevin de Martigues (Bouches-du-Rhône). Un enseignant se jette sur un de ses collègues avec un couteau. La victime, touchée deux fois, ne souffre que de blessures superficielles.
La presse réagit.
FranceBleu fait preuve d’objectivité : « Un professeur blessé au couteau par un de ses collègues ».
Le Figarorelativise : « Martigues : un enseignant légèrement blessé par l’un de ses collègues, porteur d’un couteau, en salle des professeurs »
Libération aussi : à la suite d’une « violente altercation » en salle des profs, un enseignant a été « légèrement blessé ».
France 3 balaie l’affaire sous le tapis : « Le discernement du professeur ayant agressé son collègue ce mercredi 3 septembre au lycée Langevin à Martigues (Bouches-du-Rhône) “était aboli”, conclut une expertise psychiatrique. Le professeur auteur des coups a fait l’objet d’une hospitalisation. »
Les élèves doivent-ils désormais venir armés au cas où… ?
Glace bénite contre fortes chaleurs
Lors de la conférence « Susciter l’espoir face au changement climatique », qui s’est tenue à Castel Gandolfo, le pape Léon XIV a béni un bloc de glace pour souligner l’engagement de l’Église catholique dans la lutte contre le changement climatique. L’artiste Olafur Eliasson a donc apporté à Rome un bloc de glace vieux de 20 000 ans, détaché de la calotte polaire, signe tangible de la crise climatique. De simples cubes de glace tirés du congélateur n’auraient pas été crédibles. Quel va être à présent le geste fort de l’Église ? Boire le whisky sans glace ?
Permis à points pour passer à table
La député PS Fatiha Keloua Hachi a fait un bon geste : elle a déposé un rapport pour élargir le repas à 1 euro à tous les étudiants. Une louable intention, sauf que le menu étudiant à un euro dépend d’un permis à 6 points. Quand le plat du jour est à 4 points, il reste 2 points à utiliser pour les entrées et les desserts, mais si le plat garni est à 6 points, ce sera sans entrée, ni fromage, ni dessert.
De son côté, Fatiha Keloua Hachi, elle, peut compter sur 5 950 € par mois pour se restaurer. Au libre-service de l’Assemblée, avec un plat principal à 2,94 € et le pain bio à 0,10 €, elle ne devrait pas sortir de table en ayant faim. Les menus sont différents de ceux des Crous. Exemple : mardi midi : entrée + plat + dessert. Et pas de permis à points ! Que voulez-vous ? la charité a ses limites.










