Coup de tonnerre après une enquête conjointe menée par Voxeurop et un collectif de médias dont fait partie le Guardian : plus de 16 milliards d’euros seraient investis dans des marques de fast fashion, ou encore des pétroliers, par les fonds européens supposés écologiques.
Différents pollueurs tels que des marques de fast fashion, des constructeurs de SUV, voire des pétroliers sont estampillés dans les fonds « durables » réglementés par l’Union européenne. Si bien que des militants réclament des règles plus strictes concernant cet étiquetage, estimant que le système actuel crée une confusion chez les investisseurs comme les citoyens qui contribuent, sans le savoir, à financer une entreprise qui répond l’inverse complète de leur motivation première.
« Les épargnants et le grand public sont induits en erreur lorsqu’il s’agit de finance durable » interpelle Lara Cuvelier, chargée de campagne pour l’investissement durable chez Reclaim Finance.
Bien que la réglementation n’ait pas été conçue à des fins commerciales, les classifications sont souvent utilisées pour mettre en avant les qualités environnementales d’un produit financier. Ainsi, la voie royale est ouverte pour ces entreprises qui ne répondent pas aux véritables critères écologiques, et de l’argent censé financer des entreprises plus vertes est pour un cinquième versé à des pollueurs non-désirés.