Le marché automobile en Allemagne est reparti légèrement à la hausse en octobre pour la première fois depuis juin, mais le recul de l’électrique, enclenchée par la fin des subventions gouvernementales, se poursuit selon les chiffres publiés mardi.
Au total, 231.992 voitures ont été immatriculées en Allemagne en octobre, soit 6% de plus qu’un an plus tôt, a indiqué dans un communiqué l’Agence fédérale pour l’automobile (KBA).
Cette hausse est tirée par les ventes de voitures commerciales, en progression de 10,8%, tandis que les nouvelles immatriculations privées ont baissé de 2,5%.
A l’exception des voitures 100% électriques, en baisse de 5%, tous les autres types de moteurs ont progressé : les ventes de voitures hybrides ont augmenté de 18%, celles à essence de 3,7% et celles au diesel de 3,7%.
Les voitures électriques, dont les ventes s’affaiblissent en continue depuis janvier, n’ont représenté que 15,3% des nouvelles immatriculations, loin derrière la moyenne 2023, supérieure à 18%.
“Si le marché a progressé, il reste bien en dessous du niveau d’octobre 2019 (-18%) avant la crise”, commente Constantin Gall, du cabinet EY.
Sur l’année, l’expert prévoit une baisse de 30% des nouvelles immatriculations de voitures électriques par rapport à l’année précédente, quand les subventions gouvernementales – arrêtés en décembre 2023 – permettaient encore de soutenir la demande.
“Aucune perspective d’amélioration n’est en en vue compte tenu de la faiblesse économique persistante et des incertitudes en matière de politique intérieure et étrangère”, ajoute-t-il.
D’après lui, l’électrique pourrait toutefois retrouver son élan en 2025, grâce aux exigences plus strictes de l’Union européennes en matière d’émissions de CO2, qui pourraient pousser les constructeurs à baisser leurs prix.
De plus, la demande pour les voitures devrait remonter au 2025, d’après une enquête publiée en octobre par le cabinet EY auprès de 1.000 personnes en Allemagne. 28% des personnes interrogées ont déclaré vouloir acheter une voiture dans les deux années à venir contre seulement 23% l’année dernière.
Dans l’ensemble, le secteur de l’automobile est soumis à la pression de la baisse de la demande dans plusieurs régions du monde, notamment en Europe et en Chine. En conséquence, de nombreux équipementiers et constructeurs automobiles européens ont annoncé des plans sociaux ces derniers mois.
