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Mises en examen dans les affaires liées au Covid-19: un biais des médias dans le traitement de l’information

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Certaines mises en examen dans le cadre des affaires et des polémiques qui ont ponctué la crise du Covid-19 sont relayées par l’ensemble de la presse ; d’autres ne reçoivent, en revanche, aucune couverture médiatique. Une dichotomie dans le traitement de l’information qui pose question.

Le 21 octobre dernier, FranceSoir rapportait la mise en examen de Fabrice Fries, PDG de l’Agence France-Presse, pour diffamation publique en raison d’un article à charge publié par l’AFP contre le documentaire Hold-up. Pour échapper à une condamnation dans l’éventualité d’un procès, dont la tenue serait hautement probable selon nos informations, il incomberait à Fabrice Fries d’apporter dans le cadre d’un débat judiciaire la preuve de la vérité de ce qui est exprimé dans cet article.

Une opacité dans le traitement de l’information qui interroge

Cette information sur la mise en examen de M. Fries, avec ses possibles implications, n’a reçu aucune couverture de la part des médias, l’AFP compris, pourtant habituellement diligents pour relayer les affaires judiciaires liées à la crise du Covid-19 : ils ont couvert les affaires judiciaires de l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, placé le 18 octobre sous statut de témoin assisté, de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, mis en examen le 10 septembre 2021 pour “mise en danger de la vie d’autrui“, ou encore la récente mise en examen du Pr Didier Raoult pour “diffamation publique“.

Perçue comme un manque de transparence, cette dichotomie dans le traitement de l’information a donc été largement dénoncé par les internautes sur les réseaux sociaux, qui indiquent ne pas comprendre le choix qui motive la presse grand public à garder le silence sur cette mise en examen du patron de l’AFP.

Vers un débat judiciaire ?

Le 2 novembre dernier, Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir, a également fait l’objet d’une mesure identique suite à une plainte déposée avec constitution de partie civile par le controversé médecin urgentiste Damien Barraud. Le motif de la plainte : « Diffamation envers particulier par parole, écrit, image ou communication au public par voie électronique ». Les faits reprochés à M. Azalbert seraient extraits de la tribune publiée le 22 aout 2021 : Covid-19 (diagnostic, traitements, vaccin) : panorama d’une escroquerie.

Dans ce texte d’opinion, l’auteur pointait du doigt notamment les « insultes » proférées par le réanimateur suspendu en novembre 2020 par Twitter pour « comportement inapproprié » et « harcèlement ».  « Je me ferai un plaisir de vous regarder étouffer avec les yeux sortant des orbites », « Je suis intouchable, ma direction me couvre, je vais vous écraser comme des merdes », « Raoult est un escroc en plus d’être un charlatan criminel », ce fervent adepte des thèses sur l’efficacité des vaccins contre le Covid-19 a été fortement décrié au cours de la crise du Covid-19 pour ses déclarations hautement polémiques.

Éléments de l’enquête de FranceSoir sur la harcelosphère

“Ces éléments avaient été relatés dans l’enquête de FranceSoir sur la “harcelosphère“ et seront portées à l’attention de la justice en cas de nécessité”, nous explique M. Azalbert. Le Dr Barraud est relié à cette “harcelosphère“, qui comprend également le Dr Peiffer-Smadja, qui a été sanctionné le 21 octobre par la chambre disciplinaire de première instance d’Île-de-France de l’Ordre des médecins, le Pr Karine Lacombe qui a été mise en examen pour diffamation et dénigrement envers l’IHU Méditerannée, et le Dr Marty, qui fait actuellement l’objet de plusieurs plaintes.

Si la plainte devait conduire à un procès, cette affaire donnerait lieu à l’organisation d’un débat judiciaire opposant les accusations de diffamation reprochées par M. Barraud à M. Azalbert aux propos tenus publiquement par le médecin sur les réseaux sociaux.





Source

RESIST CAEN
Author: RESIST CAEN

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