L’atténuation des mesures sanitaires aurait généré une propagation rapide du virus à Pékin et d’autres grandes villes chinoises. Le Covid est “de retour”, ont officiellement reconnu les autorités sanitaires chinoises. Mais si le ministère de la Santé a confirmé une vague de contamination au Covid-19, il a toutefois souligné qu’il était « impossible » d’en déterminer l’ampleur exacte, vu la fin du dépistage systématique depuis l’assouplissement des restrictions sanitaires. Face à cette situation, l’Allemagne a obtenu l’autorisation d’expédier des doses de vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech, qui ne sont pas encore autorisées en Chine. Elles sont destinées aux ressortissants allemands qui résident dans le pays. Ils sont au nombre de 20.000 d’après le porte-parole du chancelier, Steffen Heberstreit.
Un accord entre la Chine et l’Allemagne
Selon ABC news, cette autorisation est le fruit d’un accord entre la Chine et l’Allemagne, car à ce jour, le gouvernement chinois n’a pas encore autorisé l’utilisation de vaccins étrangers sur son territoire. Les vaccins « étrangers » n’ont été fournis qu’à Hong Kong, Macao et Taïwan. La grande majorité des Chinois ont reçu deux doses de Sinovac ou de Sinopharm, ou encore le vaccin unidose de Convidecia de CanSino Biologics. Des vaccins qui semblent avoir des effets secondaires limités – à la différence des vaccins occidentaux. Néanmoins, ce n’est pas la première fois que d’autres vaccins que ceux autorisés dans le pays sont utilisés par les ressortissants étrangers. Pour mémoire dès 2021, des diplomates, ainsi que leur famille, avaient déjà bénéficié des vaccins à ARN messager en Chine.
Vers un élargissement de cette mesure pour les autres expatriés en Chine
Si quelque 20 000 Allemands en Chine devaient bénéficier de cet accord, selon M. Hebestreit, l’Allemagne est en train de négocier avec la Chine afin de permettre aux autres expatriés étrangers de profiter de cette mesure. Notons que lors de sa visite à Pékin en novembre, le chancelier allemand a déjà évoqué cette décision avec les autorités chinoises.
A l’époque, M. Scholz a aussi déclaré que ce n’est qu’une « première étape ». Il avait espéré que l’équipe de Xi Jinping finirait par autoriser l’administration des vaccins Pfizer/BioNTech au public chinois.
Par ailleurs, selon l’hebdomadaire Der Spiegel, le président allemand Frank-Walter Steinmeier aurait proposé à Xi Jinping de lui livrer des centaines de millions de doses de vaccins Pfizer/BioNTech. Mais Pékin aurait refusé cette aide.
Selon The Guardian, le refus de Xi Jinping d’utiliser les vaccins étrangers constituerait une réelle menace pour la Chine. On est en droit d’en douter. La seule menace est pour le portefeuille de Pfizer, Moderna, Johnson. En tout cas, la propagande occdentale marche à plein: en n’utilisant que des vaccins anti-covid locaux, qui selon certaines études, ne seraient pas aussi efficaces que certains vaccins étrangers, et en abandonnant les restrictions zéro Covid, la Chine pourrait être confrontée à une vague épidémique de grande ampleur. Selon un responsable américain, Xi reste encore réticent pour donner son feu vert concernant l’utilisation des vaccins étrangers. « Il s’agit d’une question de fierté nationale ».
A moins qu’il s’agisse d’une question de sécurité nationale. Parions que le gouvenrement chinois va regarder de près les effets secondaires des vaccins occidentaux sur les expatriés.
