1984 – Dans un article publié sur la plateforme ScienceDirect, qui regroupe près de 4 000 revues académiques et plus de 18 millions de publications scientifiques revues par des pairs, les professeurs Philippe Brouqui, Michel Drancourt et Didier Raoult pointent du doigt la censure scientifique, politico-médiatique et pratiquée par le monde des Big tech, durant la gestion du Covid.
S’il n’y a pas de “ministère de la Vérité”, comme le suggère le titre de l’article, les trois chercheurs de l’Institut-Hospitalier Universitaire de Marseille (l’IHU-Méditerranée), dont son ancien président, exposent les fondations contemporaines de ce bâtiment imaginé par George Orwell, dans son célèbre roman dystopique 1984. “La censure s’applique non seulement aux réseaux sociaux et aux médias habituels, mais s’applique également aux revues scientifiques”, exposent-ils, en revenant sur le scandale du renoncement à l’hydroxychloroquine (HCQ) par les autorités politiques, sanitaires et parfois dites “savantes”, notamment occidentales, pour soigner le Covid dès le début de la pandémie.
Aux prémices de la crise, début 2020, “le premier article sur l’efficacité de l’HCQ est venu de Chine” et indique tout le potentiel d’efficacité de ce traitement. L’IHU-M publie alors “des résultats préliminaires montrant une diminution plus rapide de la charge virale chez les patients traités par l’HCQ associée à l’azithromycine”. Une piste thérapeutique issue d’un repositionnement et choisie dans l’urgence, qui est la bonne : 476 études ont depuis été publiées, qui soutiennent toutes l’efficacité du traitement.
État de la science contre dogme politico-médiatique
Pourtant, que s’est-il passé ? Au lieu de voir apparaître, comme on pouvait s’y attendre, une conclusion scientifique impartiale autour de ces données favorables, l’attention des autorités politiques et des médias se focalise sur une étude, qui est en fait une falsification intégrale, publiée en juin 2020 : c’est le LancetGate. L’opprobre est jetée sur l’hydroxychloroquine, de façon mondiale, et fait croire à sa toxicité cardiaque.
En France, Olivier Véran, alors ministre de la Santé, s’appuie sur cette étude bidonnée dont les erreurs sautent pourtant aux yeux de n’importe quel étudiant en médecine ou en statistiques, pour suspendre son utilisation. À cause d’elle, d’autres études en cours, qui tendent aussi à montrer l’efficacité de l’HCQ contre le Covid, sont abandonnées. Seules quelques-unes demeurent en cours, telles Recovery, qui adoptent un protocole déraisonnable avec des posologies bien trop élevées. Par ailleurs, certaines présentent bel et bien dans leur développement un effet positif de l’HCQ qui… ne se retrouve jamais dans leurs conclusions, systématiquement à charge contre la molécule.
Ici, un véritable décalage est né entre l’état de la science et la représentation politico-médiatique d’un potentiel traitement, mis au ban et diabolisé, son initiateur avec, soit le professeur Didier Raoult.
Si un “ministère de la Vérité” n’existe pas, le ministère de la Santé a préféré imposer des vérités qui n’en étaient pas. Ou, en tout cas, qui étaient dénuées de bases scientifiques fiables. Par exemple : “La vaccination généralisée préviendrait la contamination des sujets à risque”. Autrement dit : “la vaccination empêche la transmission”.
Les trois chercheurs marseillais rappellent à quel point cette affirmation est fausse, en consultant simplement les chiffres en la matière disponibles auprès du Johns Hopkins Institute, institut de référence dans le domaine. Nulle part autour du monde, il n’y a eu d’endiguement de l’épidémie grâce à la vaccination anti-Covid-19. Ils rappellent aussi que Janine Small, cadre supérieure chez Pfizer, “a révélé que le vaccin n’avait pas été testé pour la transmission avant son entrée sur le marché”.
Sans débat, pas de mesure possible dans les prises de décision
Ce manque de prudence du politique et des médias, qui ont repris pour argent comptant la redoutable communication de l’industrie pharmaceutique et de ses relais, a nui à l’estimation juste et précise de la balance bénéfice/risque des vaccins anti-Covid-19. Avec des conséquences terribles qui s’incarnent dans l’ouverture de procès de victimes d’effets secondaires graves au départ présentés par les autorités et les industriels comme insignifiants, voire inexistants.
Et celles et ceux qui ont essayé de rappeler la nécessité de veilleur au principe de précaution face à un produit expérimental, peu testé et lancé sur les chapeaux de roue, l’ont payé cher : “Toutes les tentatives pour tempérer l’enthousiasme autour du contrôle de la maladie par la vaccination ont également été censurées par les réseaux sociaux, la presse grand public et la presse scientifique”, décrivent les auteurs.
Des censures qui ont eu pour effet “la rétraction d’articles”, à propos de “problèmes de sécurité des vaccins”, des coupes dans le financement de recherches, “la suspension” de licences d’exercice médical, voire “l’appel au licenciement” de qui voulait librement s’exprimer sans avoir déjà cédé à des phénomènes “d’autocensure”.
Face à ce système de censure, et de coercition, la candeur de ses décideurs ou acteurs, drapés dans un discours du type “nous ne savions pas à quel virus nous avions à faire…”, tenu a postriori, ne peut être admise : qui observait en temps réel les données scientifiques (taux de mortalité du virus, mutations de celui-ci…) ne pouvait ignorer que les mesures retenues contre le Covid étaient plus politiques que sanitaires : soit elles étaient inappropriées, soit elles étaient disproportionnées.
LockDown Files, Twitter Files, complexe industriel de la censure
Le scandale des LockDown Files outre-Manche a démontré cette emprise de la sphère politique, notamment à propos de l’exécution du choix des confinements, pourtant scientifiquement et médicalement inutiles, comme l’ont démontré les travaux de l’épidémiologiste John Ioannidis.
Pourtant, tout doute émis sur les décisions adoptées par des politiques, qui n’y croyaient pas eux-mêmes, a été censuré ou attaqué ad hominem. La journaliste Isabel Oakeshott, qui a exposé les échanges de l’exécutif britannique avec son administration sanitaire, source des LockDown Files, a résumé la vraie nature de la situation : “Ce que ces messages montrent, c’est le danger du pouvoir montant à la tête d’un petit groupe de personnes après qu’elles se soient emparées d’un niveau de contrôle sans précédent sur la vie quotidienne des gens”.
Contrôle, censure, décisions en petit comité… La science est bien loin. Un autre scandale, celui des Twitter Files, illustre encore ce mécanisme fou. Il établit que des ordres venaient des plus hautes sphères politiques, cette fois étatsuniennes, y compris d’agences de renseignements (dont le FBI), afin d’invisibiliser les données qui n’allaient pas dans le sens du “dogme officiel” politico-sanitaire, par exemple à propos du “tout-vaccin”.
Une série d’articles proposée par France-Soir est revenue en détail sur les affaires révélées par les Twitter Files :
Il apparaît un inquiétant mélange des genres entre politique, renseignement, milieux universitaires et de la recherche, que l’essayiste et défenseur des droits numériques Andrew Lowenthal nomme le “complexe industriel de la censure”.
Dans le domaine de l’information liée à la santé, jamais les nouvelles relayée auprès du grand public n’ont été autant filtrées et contrôlées, dans les médias mainstream, sur la plateforme Twitter et selon toute vraisemblance sur celles de Big Tech de la taille de Meta (Facebook) ou de Google-Alphabet.
L’emprise des Big tech sur le débat médical et scientifique
Propriété de Google, YouTube est citée par Raoult, Brouqui et Drancourt comme un organe censeur de tout premier plan. Un site de diffusion de vidéos qui s’est transformé en donneur de leçon médicales, avec une soi-disant politique de prévention de la désinformation, reprise dans l’article publié via ScienceDirect :
YouTube doesn’t allow content about Covid-19 that poses a serious risk of egregious harm. Youtube doesnt( allow content that spreads medical misinformation that contradicts local health authorities (LHA) of the World Health Organization’s (WHO) medical information about Covid-19. This is limited to content that contradicts WHO or local authorities guidance on : treatment, prevention, diagnosis, transmission, the existence of Covid-19.
YouTube n’autorise pas les contenus à propos du Covid-19 qui présentent un risque sérieux de préjudice grave. YouTube n’autorise pas les contenus qui diffusent des informations médicales erronées qui contredisent les informations médicales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des autorités sanitaires locales sur le Covid-19. Ceci est limité au contenu qui contredit les conseils de l’OMS ou des autorités locales sur : le traitement, la prévention, le diagnostic, la transmission, l’existence du Covid-19.
Ou encore, d’ailleurs, l’origine du virus à l’origine de la maladie du Covid, le SARS-CoV-2, dont la censure de son questionnement même représente un autre chapitre du scandale des Twitter Files.
Et à l’intérieur de ces recommandations, en détail, pour revenir au sujet étudié par les professeurs marseillais, quels sont les contenus pour lesquels il est nécessaire de rester bouche cousue ?
Content that claims that there’s a guaranteed cure for Covid-19
Content that recommends use or Ivermecin or hydroxychloroquine for the treatment of Covid-19
Claims that hydroxychloroquine is an effective treatment for Covid-19
Categorical claims that Ivermectin is an effective treatment for Covid-19
Claims that Ivermectin and Hydroxychloroquine are safe to use in the prevention of Covid-19
Other content that discourages people from consulting a medical professional or seeking medical advice
Les contenus qui prétendent qu’il existe un remède garanti contre le Covid-19
Contenu recommandant l’utilisation d’Ivermecin ou d’hydroxychloroquine pour le traitement du Covid-19
Allégations selon lesquelles l’hydroxychloroquine est un traitement efficace contre le Covid-19
Allégations catégoriques selon lesquelles l’ivermectine est un traitement efficace contre le Covid-19
Allégations selon lesquelles l’ivermectine et l’hydroxychloroquine peuvent être utilisées sans danger pour la prévention du Covid-19
Tout autre contenu qui décourage les gens de consulter un professionnel de la santé ou de demander un avis médical.
Impossible d’évoquer l’hydroxychloroquine. En ce qui concerne l’ivermectine, à l’instar de l’HCQ, celle-ci est aussi une molécule issue du repositionnement qui a montré une indéniable efficacité contre le Covid-19. Hors brevet, libre de droit, peu chère et sans effets secondaires notables, elle a été présentée aux États-Unis par la Food and Drugs administration (FDA) comme un produit vétérinaire exclusif.
You are not a horse. You are not a cow. Seriously, y’all. Stop it. https://t.co/TWb75xYEY4
— U.S. FDA (@US_FDA) August 21, 2021
Il est impossible que la FDA ignore les diverses application d’un des antiparasitaire humains les plus utilisés au monde : il s’agit bien selon les auteurs, là encore, d’une “propagande qui légitime la censure à l’encontre de l’utilisation de l’ivermectine”.
Si ces recommandations reprises par YouTube sont censées reprendre les avis des autorités de santé, de facto, elles forment un carcan qui nuit à la possibilité d’observer l’évolution de l’état de la science menée dans un cadre public et indépendant. Autrement dit, la science se fige, entre dans une doxa, une croyance : elle n’est plus la science.
Avant même que la preuve scientifique soit apportée ou confirmée, la disputatio à propos des données est ainsi rendue impossible, la contradiction interdite. La Big Tech, théoriquement simple éditeur de contenus, se prend au passage – dans certains cas, notamment rapportés aux États-Unis – pour un prescripteur de conseils médicaux qui conseille ou déconseille un remède.
Cancel culture de médicaments
Au-delà du côté illégal de cette pratique outre-Atlantique, on voit là encore une mécanisation du procédé. En effet, la régie publicitaire de Google-Alphabet, Google AdSense, va purement et simplement faire disparaître de sa régie publicitaire les mots clefs “hydroxychloroquine” ou “ivermectine”.
Faire disparaître des mots pour éviter que certains contenus apparaissent lors de recherches, comment appelle-t-on cela, déjà, dans 1984 et sa mise en scène de Big Brother ?
En revanche, rien de tel n’aura été mené contre les mots clefs “Remdesivir”, ce médicament des laboratoires pharmaceutiques Gilead (rebaptisé Veklury), promu par les autorités de santé, dont la FDA, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et acheté à prix d’or par l’Union européenne (et donc le contribuable français), qui n’a montré aucune efficacité contre la Covid et provoque des effets secondaires établis et graves sur les patients. Troublant !
Et Google a tout à fait laissé faire de la publicité pour le fentanyl, dès fin 2018*, un opiacé qui fait des ravages aux États-Unis de par son caractère addictif. Pourquoi un tel “un poids, deux mesures” ? Pourquoi tant de haine contre l’hydroxychloroquine et si peu de précautions envers le Remdesivir ?
Gilead Science a son siège social dans la Silicon Valley. Le grand actionnariat de ce laboratoire et des Big Techs telles Google, Meta, Twitter (à moindre mesure) et Microsoft tient finalement dans un mouchoir de poche : le groupe BlackRock et Vanguard figurent parmi les très grands détenteurs d’actions du laboratoire. Il y a le ministère de la vérité et il y a le ministère des affaires…
*Source idem, cf. lien cité précédent