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Eloge de la théorie de la conspiration – Nicolas Bonnal

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Par Nicolas Bonnal

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Ce texte date de 2016 ; en réalité nous avons été (comme toujours) le premier à attaquer les fact-
checkers et les chasseurs de complotistes – en nous aidant de notre maître, le super-cerveau juif
libertarien Murray Rothbard qui expliquait qu’en chassant le recours à la conspiration on
chasserait bientôt toute explication en matière d’Histoire, de vaccin, de virus ou de Reset – ou
réchauffement. Mais le goy étant ce qu’il est (et le Talmud ayant raison là-dessus : ce n’est même pas
un animal, d’ailleurs Céline et Drumont sont d’accord), on finira très mal…
Récemment un beau cerveau du parti socialiste, œuvrant pour la Fondation Jaurès, chasseur et rogue
dénonciateur des « conspi-racistes », a décrit, dans un rapport rédigé dans un style à coucher dehors,
les membres de la nébuleuse conspiratrice qui « menace la démocratie » à travers le monde, ses
empires et son hexagone…
Et cela a donné :
« C’est un milieu interlope que composent anciens militants de gauche ou d’extrême gauche, ex-«
Indignés », souverainistes, nationaux-révolutionnaires, ultra-nationalistes, nostalgiques du IIIème
Reich, militants anti-vaccination, partisans du tirage au sort, révisionnistes du 11-Septembre,
antisionistes, afrocentristes, survivalistes, adeptes des “médecines alternatives”, agents d’influence
du régime iranien, bacharistes, intégristes catholiques ou islamistes. »
Le bonhomme de neige passe naturellement pour un expert. Sans doute dénoncera-t-il aussi les 86%
de Français qui ne voteront pas François Hollande au premier tour l’année prochaine. Faudra-t-il les
interner avec les autres ?
Mais venons-en au point sérieux.
C’est la CIA  qui a lancé l’expression « théorie de la conspiration » au moment où, lors de l’assassinat
Kennedy, tous les « roseaux pensants » ont refusé de s’incliner vers la thèse officielle. Tout le monde
officiel s’est tu par lâcheté alors, mais c’est un autre problème, dont La Boétie, inspirateur des
libertariens américains, avait déjà rendu compte.
Le film d’Oliver Stone JFK a bien montré au monde entier que le coupable Oswald ne peut pas avoir
été coupable ; il fait donc partie, ce gros produit hollywoodien, de la nébuleuse de la conspiration
que veut faire interner le socialiste désigné plus haut. Et comme le film a été produit par Arnon
Milchan, homme d’affaires israélien et parrain de la bombe atomique dans son propre pays, on se
demande comment le serpent cessera de se mordre la queue.
Depuis presque deux siècles, l’histoire se confond avec l’actualité médiatique et ses instruments ; or
la pauvre est rarement satisfaisante, sauf pour les imbéciles qui oublient tout. Comme on sait aussi, il
y a plein d’assassinats fort mal expliqués qui entraînent des événements catastrophiques : tel
assassinat à Sarajevo entraîne la première guerre mondiale, tel autre à Paris la nuit de cristal et la
deuxième guerre mondiale, tel attentat enfin la guerre du Vietnam ou la course au chaos planétaire
américain. Comme le remarque Debord dans ses fastueux Commentaires :

« Il est difficile d’appliquer le principe Cui prodest ? dans un monde où tant d’intérêts agissants sont
si bien cachés. De sorte que, sous le spectaculaire intégré, on vit et on meurt au point de confluence
d’un très grand nombre de mystères. (1)»
Paradoxe : les théoriciens de la conspiration se veulent les dénonciateurs de la conspiration étatique
ou oligarchique. Et cela finit comme dans le jeu d’enfants, « c’est celui qui dit qui l’est » : celui qui
dénonce le criminel conspirateur devient le conspirateur criminel à ausculter et enfermer ! Il y a là un
front naturellement – et non conspirativement – hétérogène qui donne enfin raison au socialiste de
tout à l’heure. La théorie de la conspiration, c’est le tiroir des choses inclassables de Boris Vian. On
rêve du parti politique qui, larguant l’Europe aux anciens parapets ou cet Etat-nation fatigué,
refléterait ces aspirations, ou plutôt ces… expirations.
Il y a deux niveaux dans la théorie de la conspiration : un qui va s’en prendre à un événement
scandaleusemt truqué par le pouvoir et ses médias (Kennedy, 11 septembre, mai 68, alunissage
Apollo) ; et celui qui va considérer que c’est notre vision de l’histoire qui est tout simplement
corrompue, et ce depuis deux siècles que l’histoire a prétendu – à l’époque romantique – devenir une
science.
Sur le premier point je citerai encore Guy Debord :
« Tous les experts sont médiatiques-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert
sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à
rien par les conditions d’organisation de la société présente. L’expert qui sert le mieux, c’est, bien
sûr, l’expert qui ment. Ceux qui ont besoin de l’expert, ce sont, pour des motifs différents, le
falsificateur et l’ignorant. »
On connaît les experts en armes de destruction massive, les experts en traités de commerce, les
experts en terrorisme et en état d’urgence, les experts en viande avariée et en changement
climatique, les experts en assassinat au gaz syrien, les experts en viols ou en déplacement de
population au Kosovo, – que le courageux journaliste Jacques Merlino avait remis à leur place.
Malheureusement il y a un lien entre la fumisterie perpétuelle de l’info aux ordres et la réécriture
permanente de notre histoire ; il y a un lien important entre le déclin de l’histoire et celui de
l’événement comme nouvelle. Debord évoque d’ailleurs, toujours dans ses Commentaires, avec une
juste grandiloquence, la « décadence de l’explication »:
« Avec la destruction de l’histoire, c’est l’événement contemporain lui-même qui s’éloigne aussitôt
dans une distance fabuleuse, parmi ses récits invérifiables, ses statistiques incontrôlables, ses
explications invraisemblables et ses raisonnements intenables. »
Car il y a un autre problème : celui de la destruction de l’histoire par les historiens modernes en
général, surtout depuis l’époque romantique et scientifique. D’un coup l’histoire a été dépeuplée de
ses Turenne et de ses Bayard, remplie de forces magiques, aveugles, de machinations. L’être humain
ne fut plus considéré comme un facteur historique majeur, mais comme un simple champ de forces.
Citons Nerval et son Aurélia pour comprendre le Zeitgeist de cette gothique et scientifique époque
romantique :
« Il me semblait voir une chaîne non interrompue d’hommes et de femmes en qui j’étais et qui
étaient moi-même… Cette pensée me conduisit à celle qu’il y avait une vaste conspiration de tous les
êtres animés pour rétablir le monde dans son harmonie première, et que les communications avaient
lieu par le magnétisme des astres, qu’une chaîne non interrompue liait autour de la terre les

intelligences dévouées à cette communication générale, et les chants, les danses, les regards,
aimantés de proche en proche, traduisaient la même aspiration.»
On croirait le monde des réseaux du web…
Cette vision pythagoricienne ou novalisienne liée à un ineffable enchaînement va donner le fatalisme
historique, le socialisme, le racisme, le bellicisme aussi, dont les démocraties occidentales ne sont
pas sorties. Elle met fin, comme l’a vu Philippe Muray, au rationalisme et accompagne le darwinisme
et le culte béat de la science. On se consolera en rappelant que Thucydide aussi décrit très bien (dans
les discours de Périclès notamment) les mécanismes sophistiques qui font de la démocratie
athénienne un empire thalassocratique toujours en guerre. Un empire thalassocratique créé au
vingtième siècle a aussi prétendu conquérir l’espace en son temps et avoir posé quelques pieds sur la
lune. ..
La crise de la science historique n’échappa bien sûr pas au bon Alexis de Tocqueville :
« Les historiens qui vivent dans les temps démocratiques ne refusent donc pas seulement à quelques
citoyens la puissance d’agir sur la destinée du peuple, ils ôtent encore aux peuples eux-mêmes la
faculté de modifier leur propre sort, et ils les soumettent soit à une providence inflexible, soit à une
sorte de fatalité aveugle. (2)»
On se mettra d’accord pour dire que la vision magique de l’histoire favorise bien sûr la théorie de la
conspiration. Cette théorie de la conspiration est liée à un monde mal expliqué, digne de l’histoire
« racontée par un idiot et pleine de bruit et de fureur »… Comme dit Sartre dans sa bien belle et
bizarre étude sur Mallarmé, tout le monde dénonce au XIXème siècle un complot (le complot juif, le
complot maçon, le complot carbonaro, le complot jésuite…) parce qu’il y a un « complot permanent
de la bourgeoisie ! ». Lui-même tombe dans la théorie de la conspiration en prétendant la dénoncer,
comme l’idiot du village médiatique socialiste cité plus haut, qui veut enfermer tout le monde pour
sauver la vérité démocratique estampillée par PPDA et l’actualité en bandeau.
Tocqueville ajoute, inquiété par cette vision tronquée de l’histoire qui dénie à l’homme son rôle sur
sa vie, homme conditionné par Darwin – puis par les sciences sociales :
« On dirait, en parcourant les histoires écrites de notre temps, que l’homme ne peut rien, ni sur lui,
ni autour de lui. Les historiens de l’Antiquité enseignaient à commander, ceux de nos jours
n’apprennent guère qu’à obéir. Dans leurs écrits, l’auteur paraît souvent grand, mais l’humanité est
toujours petite. »
Notre écrivain ajoute dans le même chapitre, de sa plume incomparable, ces lignes qui rempliront de
fierté Barack O. ou Erdogan :
 « Si cette doctrine de la fatalité, qui a tant d’attraits pour ceux qui écrivent l’histoire dans les temps
démocratiques, passant des écrivains à leurs lecteurs, pénétrait ainsi la masse entière des citoyens et
s’emparait de l’esprit public, on peut prévoir qu’elle paralyserait bientôt le mouvement des sociétés
nouvelles et réduirait les chrétiens en Turcs. »
Dès lors on comprend le besoin d’une partie de l’opinion d’avoir des explications, même mauvaises.
Et il y aura donc plusieurs niveaux dans la théorie de la conspiration : celle qui va délirer sur les juifs
ou les jésuites, les patrons ou les communistes, et celle qui va chercher de comprendre par exemple
les origines d’une guerre et la notion d’Etat profond. Les historiens libertariens américains ont
dénoncé le rôle obscur des Lincoln, Wilson, Roosevelt dans l’édification d’un Etat américain
tentaculaire, surendetté, dangereux, boutefeu et surpuissant. On peut donner ici une petite liste de

ces universitaires qui se réclament de la théorie de la conspiration sans avoir rien à voir avec le
lumpen-prolétariat intellectuel des antisémites et autres. John T. Flynn (fabuleux sur Roosevelt),
Murray Rothbard, George Morgenstern (excellent sur Pearl Harbor), Ralph Raico, John Denson,
Butler Shaffer, tous sont autant de grands noms qui voient que l’histoire officielle en Amérique
manque vraiment d’éthique ou d’élémentaire logique.
Debord, qui reste un des rares héritiers de Tocqueville en France, remarque à ce propos – toujours
dans les Commentaires :
« L’imbécillité croit que tout est clair, quand la télévision a montré une belle image, et l’a commentée
d’un hardi mensonge. La demi-élite se contente de savoir que presque tout est obscur, ambivalent,
“monté” en fonction de codes inconnus. Une élite plus fermée voudrait savoir le vrai, très malaisé à
distinguer clairement dans chaque cas singulier, malgré toutes les données réservées et les
confidences dont elle peut disposer. C’est pourquoi elle aimerait connaître la méthode de la vérité,
quoique chez elle cet amour reste généralement malheureux. »
On se demande d’ailleurs comment « l’imbécillité qui croit que tout est clair »  va se faire expliquer
tout à l’heure le 11 septembre, puisqu’on accuse tour à tour l’Etat US (thèse non plus de Chritopher
Bollyn, mais des alliés saoudites !), l’Arabie saoudite, puis l’Iran – en ayant tout bonnement
abandonné le pauvre Ben Laden dont personne ne veut plus parler !
Mais le secret de l’imbécillité, notamment en France et en Amérique, pays frères et rivaux du
messianisme démocratique, est de creuser encore plus bas, même quand elle a touché le fond.
Sur cette nécessité donc de l’explication réaliste d’un événement ou d’une guerre, le grand historien
et économiste Murray Rothbard a écrit les lignes suivantes – que nous ne traduisons pas :
« Car une recherche de « conspirations », aussi erronées que soient souvent les résultats, signifie une
recherche de motifs et une attribution de responsabilité individuelle pour les méfaits historiques des
élites dirigeantes. Si, cependant, une tyrannie, une vénalité ou une guerre d’agression imposée par
l’État n’était pas provoquée par des dirigeants d’État particuliers, mais par des «forces sociales»
mystérieuses et obscures, ou par l’état imparfait du monde – ou si, d’une manière ou d’une autre,
tout le monde était coupable (« Nous sommes tous des assassins », proclame un slogan commun),
alors il ne sert à rien que quiconque s’indigne ou se soulève contre de tels méfaits. En outre, un
discrédit des « théories du complot » – ou en fait, de tout ce qui sent le « déterminisme
économique » – rendra les sujets plus susceptibles de croire aux raisons de « bien-être général » qui
sont invariablement avancées par l’État moderne pour s’engager dans toute action agressive.
Actions. (3)»

Car ce ne sont pas les forces sociales qui mènent aux guerres, mais les élites politiques
dégénérées…Suivez la situation en Pologne ou en Syrie.
Malicieux, Rothbard souligne donc que l’histoire conspirative – très culottée – recherche elle des
motivations et des responsabilités, par-delà les forces aveugles ! On croirait lire Tocqueville… ce
grand penseur a aussi encensé la Servitude volontaire de La Boétie.
Il rappelle aussi la menace juridique-étatique derrière tout cela, et il a raison.
On constate que Rothbard est aussi un peu agacé par les « forces sociales », forces cousines de ces
« sciences sociales » auxquelles Zygmund Dobbs, dans un livre célèbre des années soixante, a rendu
un hommage très rebelle (Céline aussi s’est défoncé contre le « sozial »). Mais ce que souligne

Rothbard c’est que notre Etat moderne si fort impose son histoire, son archi-texture, ses moyens, ses
credos pour conditionner ses citoyens-sujets. L’Etat d’ailleurs impose sa vision du monde comme ses
impôts. Et ses historiens deviennent ses percepteurs ou ses sergents recruteurs, nous en savons
quelque chose un peu partout. Les Etats endettés (debitum, le péché en latin) n’ont jamais été aussi
prégnants ou accablants en Amérique ou dans le monde dit libre. Les mêmes administrations qui
chassent le conspirateur font la chasse au passé. Comme en 1793 d’ailleurs (c’est pour cela que
l’Etat-nation…).
Bossuet ou Michelet ou Malet-Isaac n’ont donc pas à être préférés l’un à l’autre, sinon pour des
raisons stylistiques ; pour le reste il servent un agenda conquérant, qui va nous imposer après la
dislocation de la liberté médiévale (un historien libertarien nommé Hoppe est même féodaliste) le
culte du courtisan et de son roi-soleil, les ravages du Palatinat, la dévastation de la Hollande ou, en
mode républicain, l’instruction obligatoire et donc les massacres de la première Guerre mondiale,
réalisée sous les auspices de la pauvre Jeanne d’Arc béatifiée après le 11 novembre.
Après Tocqueville, Céline avait aussi compris qu’il fallait se méfier de l’histoire – comme d’ailleurs
Paul Valéry. Je cite le premier – Céline :
« Comme le système était excellent, on se mit à fabriquer des héros en série, et qui coûtèrent de
moins en moins cher, à cause du perfectionnement du système. Tout le monde s’en est bien trouvé.
Bismarck, les deux Napoléon, Barrès aussi bien que la cavalière Elsa. La religion drapeautique
remplaça promptement la céleste, vieux nuage déjà dégonflé par la Réforme et condensé depuis
longtemps en tirelires épiscopales. »
C’est un étonnant professeur d’histoire nommé Princhard qui tient ce discours pacifiste à Bardamu.
Et il insiste sur le peu d’avenir des pacifistes en démocratie – qui n’ont pas attendu Churchill ou
Saddam Hussein pour être traités de munichois… la démocratie étant dans un monde qui n’est
jamais « assez sûr pour elle » (Woodrow Wilson) se doit d’être toujours en guerre. Ceux qui ne sont
pas en guerre sont des traîtres à la solde de l’ennemi. Le leader socialiste Eugene Debs fut condamné
pour pacifisme à dix ans de prison sous Wilson, avant d’être libéré par le président Harding, lui-
même damné pour isolationnisme.
« Les hommes qui ne veulent ni découdre, ni assassiner personne, les Pacifiques puants, qu’on s’en
empare et qu’on les écartèle ! Et les trucide aussi de treize façons et bien fadées ! Qu’on leur arrache
pour leur apprendre à vivre les tripes du corps d’abord, les yeux des orbites, et les années de leur
sale vie baveuse ! (4)»
Car Céline a compris que l’histoire officielle servira surtout à tuer et à justifier des guerres
(aujourd’hui : Syrie, Irak, Libye, Ukraine…). Ceux qui ne veulent pas de ces guerres seront des
mutinés conspirateurs.
Et Valéry, ce bel esprit isolé en son temps, témoigne à son tour, après un siècle passé à célébrer
Valmy, les ancêtres gaulois, Napoléon ou les croisades :
« L’Histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré. Ses propriétés
sont bien connues. Il fait rêver, il enivre les peuples, leur engendre de faux souvenirs, exagère leurs
réflexes, entretient leurs vieilles plaies, les tourmente dans leur repos, les conduit au délire des
grandeurs ou à celui de la persécution, et rend les nations amères, superbes, insupportables et
vaines. (5)»
Nous ne nous sommes pas éloignés du sujet. La théorie de la conspiration est donc une critique
pacifiste de l’Histoire officielle. Les historiens dits conspiratifs sont plutôt des savants et des

pacifistes, les historiens et les commentateurs systémiques (qui peuvent être d’extrême-droite :
voyez Bainville et les sourcilleux bataillons de l’A.F.) sont plutôt des bellicistes, parce qu’ils expliquent
mal (le terrorisme, les forces sociales, l’impérialisme…) ou pas du tout les événements concernés, ou
parce qu’ils les recyclent et les manipulent pour aider les politiques et leurs commanditaires à
préparer les guerres suivantes (Johnson pour le Vietnam, Bush pour le Moyen-Orient). Toute
l’histoire de la deuxième guerre mondiale vient ainsi d’être réécrite pour justifier la prochaine guerre
contre la Russie qui sauvera une deuxième fois le « soldat Ryan » mais en terminera avec l’Europe.
Nicolas Bonnal
 
Notes
(1) Debord, Commentaires sur le Société du spectacle
(2) Tocqueville, De la Démocratie 2, Première partie, Chapitre XXI
(3) Murray Rothbard, a libertarian manifesto, p. 80-81
(4) Voyage au bout de la nuit, p. 80.
(5) Regards sur le monde actuel, « de l’Histoire ».





Source

RESIST CAEN
Author: RESIST CAEN

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