Dans le tourbillon de la rentrée politique, à quelques jours seulement d’un vote de confiance crucial, Jordan Bardella, le patron du Rassemblement National (RN), n’hésite pas à sortir les grands moyens pour capter l’attention. En visite à la Foire de Châlons, il a lâché une petite bombe sur BFM TV :
« Pourquoi l’Union européenne finance-t-elle le réseau d’eau à Gaza alors qu’un habitant sur trois dans nos territoires d’outre-mer n’a pas accès à l’eau potable ? »
Pourquoi on ne va pas chercher de l’argent dans l’aide publique au développement, dans ces milliards d’euros que l’on donne à des Etats étrangers ?
Pourquoi on laisse l’UE financer le réseau d’eau à Gaza ?
De l’argent à aller chercher, il y en a ! pic.twitter.com/8W4eftlFCy
— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 30, 2025
Ah, quel génie tactique ! Opposer la misère d’un coin du monde à celle d’un autre, comme si c’était une partie de poker où l’on mise sur la souffrance pour rafler la mise électorale. Mais creusons un peu, parce que derrière cette rhétorique bien huilée, se cache une hypocrisie qui pue la soumission aux intérêts d’Israël.
La tactique du RN : Diviser pour mieux régner, ou comment instrumentaliser la pauvreté
Bardella, avec son air de jeune loup ambitieux, pointe du doigt les aides européennes vers Gaza, comme si c’était la source de tous les maux français. D’un côté, il pleure sur le sort des ultramarins – et il a raison, un tiers d’entre eux boivent de l’eau qui n’est pas potable, un scandale absolu dans un pays comme la France. Mais de l’autre, il balance Gaza en pâture, ce territoire martyrisé par des années de blocus et de conflits, comme si aider à y réparer un réseau d’eau était un luxe indécent. C’est presque comique : opposer deux formes de précarité pour éviter de parler des vraies responsabilités. Parce que, soyons honnêtes, ce n’est pas Gaza qui vide les caisses de l’UE pour priver Mayotte ou la Guyane d’infrastructures décentes. Non, c’est une politique intérieure française qui traîne les pieds depuis des décennies et rappelons-le : Zelensky, à lui seul, rafle tout le pactole ! Bardella divise pour conquérir, en espérant que les électeurs mordent à l’hameçon sans voir le piège.
Et le sarcasme monte d’un cran quand on regarde qui bénéficie vraiment des largesses européennes. Israël, ce pays qui n’est même pas membre de l’UE, se goinfre comme personne : deuxième plus grand bénéficiaire par habitant des financements pour startups ! Près de 395,749,649 millions d’euros captés, en pleine période de génocide à Gaza.
Avec 395,749,649 € on pourrait couvrir une partie significative des coûts, soit environ les deux tiers d’un plan de base pour fournir de l’eau potable à 900 000 personnes. Cela pourrait financer :
- La réhabilitation de réseaux existants dans certaines régions (par exemple, Mayotte, où les besoins sont criants).
- La construction de stations de traitement ou de forages dans des zones spécifiques.

Ironie du sort, et Bardella ne le révèle pas, Israël empoche davantage de subventions que la France elle-même ! On parle d’un État, Israël, qui mène des opérations militaires au Liban, en Syrie, en Iran et en Palestine, semant le chaos et forçant des millions de personnes à fuir vers… l’Europe, dont la France. Bardella et ses acolytes du RN, comme Marine Le Pen ou Sarah Knafo, applaudissent Israël des deux mains. Résultat ? Une immigration massive qu’ils prétendent combattre avec des discours enflammés. C’est le comble : ils soutiennent les pyromanes et s’étonnent ensuite des flammes qui atteignent nos frontières.
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Soutien inconditionnel à Israël : Le RN, complice d’une immigration qu’il dénonce ?
Allons plus loin dans cette farce. Le RN hurle contre l’immigration, mais en soutenant Israël – qui bombarde et déstabilise tout le Moyen-Orient –, ils contribuent directement à ces flux migratoires. Des familles entières chassées de leurs terres par des guerres incessantes finissent par frapper à la porte de l’Europe. Et Bardella ose utiliser l’outre-mer comme bouclier rhétorique pour justifier son plan anti-aides à Gaza ? C’est non seulement immoral, mais d’une bêtise crasse. Opposer les ultramarins à des Palestiniens assoiffés, c’est comme dire : « Choisissez votre pauvre préféré. » Une stratégie qui sent le calcul électoral à plein nez, tout en masquant une allégeance flagrante à Tel-Aviv.
D’ailleurs, rappelons les faits : malgré son statut d’outsider européen, Israël aspire des fonds UE comme un aspirateur haut de gamme. Des investissements dans les startups qui boostent son économie high-tech, pendant que Gaza crève la soif sous les bombes. Et le RN, au lieu de questionner cette anomalie, préfère taper sur les plus faibles. Bardella, en bon disciple de Le Pen, ferme les yeux sur ce génocide en direct – parce que, visiblement, certains alliés valent plus que la cohérence.
Vers une politique plus juste ? Ou juste plus de divisions ?
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Au lieu de proposer des solutions concrètes pour l’eau potable en outre-mer – comme des investissements massifs ou une réforme des priorités budgétaires –, Bardella préfère agiter le spectre de Gaza pour diviser les Français. Et pendant ce temps, Israël rit sous cape, empochant les euros européens sans sourciller.
En résumé, les propos de Jordan Bardella sur BFM TV ne sont pas maladroits ; ils sont révélateurs d’une hypocrisie profonde. Le RN joue la carte de la division pauvreté contre pauvreté, tout en servant les intérêts d’un État qui alimente l’immigration qu’ils jurent de stopper. Si c’est ça, la « priorité nationale », on se demande bien pour qui elle roule vraiment. Les électeurs méritent mieux que ces tours de passe-passe.










