La Loi, c’est La loi !
Qui n’a pas, ces derniers jours, entendu prononcer cette petite phrase ?
Devant un hôpital, un café, à la piscine, ou dans une bibliothèque ?
“La loi c’est la loi, Monsieur, je ne fais que mon métier…”
Oui, lorsque l’on roule, on doit s’arrêter si le feu est rouge, point.
Parce ce que la loi, c’est la loi, et qu’elle sert à nous protéger.
C’est tellement évident ! Fin de la discussion…
Pourtant, il fut un temps pas si lointain, où la loi n’autorisait pas les noirs à fréquenter les blancs, pour le “bien commun”, la protection et la paix de tous (mais surtout celle des blancs)… Certes, c’était ailleurs, c’était loin d’ici, c’était aux “States”… Mais même en France, on se souvient et commémore encore Rosa Parks, simplement parce qu’elle avait refusé de céder sa place dans un bus.
Pourquoi donc commémorer un fait si anodin… Elle n’avait pourtant pas respecté la loi…
Oui, mais cette fois-là, la loi était vraiment injuste, et c’était le passé… alors qu’ici et aujourd’hui… il s’agit de la santé de tous, et la santé, ça ne se discute pas.
Ce patron caennais qui préfère fermer son établissement plutôt que de contrôler ses employées et clients n’a rien à voir avec Rosa Parks… C’est juste un asocial…
Cette infirmière, jadis applaudie tous les soirs et qui refuse aujourd’hui en dépit du “bien commun”, de se faire une simple et anodine petite injection, va perdre son emploi, à juste titre. C’est une égoïste. La loi, c’est la loi, elle sert à nous protéger de ces gens là…
Pourtant, il fut un temps pas si lointain, où dans une partie de l’Europe, une catégorie entière de personnes, pour une simple appartenance à une ethnie, à une religion, est devenue “indésirable”, voire nuisible à la société… C’était même inscrit dans la loi française… Et la loi, c’était la loi… Alors, en les privant petit à petit de leurs principaux droits fondamentaux, jusqu’à celui de vivre “normalement” en société… tout est allé beaucoup “mieux”… Et puis, en quelques mois, quelques années, on s’est habitué… Et un jour, on a commencé à les faire disparaître…
Cette comparaison est interdite…
La loi c’est la loi… C’est le bien commun !
Si on fait comme on nous dit, les choses iront bien mieux.
Tout cela est pour notre bien, pour notre santé.
Certains vous diront que lorsque l’ordre est injuste, désobéir est un devoir…
Que l’humanité devrait prévaloir sur la loi…
Que la lettre tue l’esprit…
Mais ce sont des illuminés, ou pire : des complotistes qui se disent “résistants”…
Quelle comparaison outrageante pour nos anciens héros !
Oui, malheureusement, nous sommes des fous, des illuminés…
Notre aveuglement nous joue souvent des tours, nous faisant voir du gris, là où tout est forcément noir ou blanc…
Notre schizophrénie nous pousse à nous imaginer “Résistants”:
Résistants à cette société ségrégationniste, à ces injonctions absurdes, à ces interdictions de penser, à toutes ces incohérences et ces choses que l’on tait.
Résistants à la marchandisation du corps humain, à la loi du marché dans le domaine de la Santé, qui voudrait nous pucer, nous QRcoder…
Résistants à la nouvelle religion sanitaire, celle de l’homme augmenté, celle de Pfizer et ses profits équivalents aux budgets de certains états…
Résistants au fait de ne pas se poser de questions… de ne pas creuser, s’informer, se renseigner…
au fait d’agir uniquement “parceque c’est comme ça…”, sans recul, sans mesure, sans nuance…
Juste pour continuer à aller au resto, au bar ou à Disneyland…
Juste pour éviter d’être dérangé…
Résistants à la facilité… au confort temporaire…
…alors que nous ne sommes que hors la loi… hors la société…
Notre paranoïa, nous pousse à trouver étrange et malsain, ce qui est devenu le “bien commun d’aujourd’hui” :
Porter un masque, dedans comme dehors et quelle que soit la situation,
quel que soit l’âge, pour protéger les autres…
Considérer que les personnes sans symptômes sont des tueurs en série potentiels,
Laisser Mémé dans la cuisine avec la moitié de la bûche, pour son bien… pendant qu’on se bâffre au salon…
Ne jamais se serrer la main ou s’embrasser… même en famille… surtout en famille !
et bien sûr, faire piquer nos enfants pour les empêcher de tuer Pépé… qui dans son EHPAD de toute façon, n’a plus son mot à dire…
Notre idéalisme utopique voudrait nous faire hurler que :
sacrifier notre humanité,
sacrifier notre liberté,
finira un jour par nous dégouter de nous-même….
A-t-on seulement encore le droit de se poser la question :
Est-ce le “bien commun” dont nous voulons ?
Mettons-nous notre santé au-dessus de notre liberté ?
Au-dessus de notre humanité ?
