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La Touraine, miroir des arrangements entre copains et corruption derrière le limogeage de la sous-préfète Marie Lajus ?

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La sous-préfète Marie Lajus d’Indre-et-Loire s’était opposée au projet d’implantation d’un incubateur de start-up dans le parc du château de Louise-de-la-Vallière, à Reugny, ce qui avait irrité pas mal d’élus et d’hommes d’affaires. Gérald Darmanin leur est venu en aide. Sans le limogeage de cette fonctionnaire honnête — quelle idée ! –, les arrangements entre copains auraient pu continuer discrètement.


Sans précision, Gérald Darmanin a signalé qu’elle avait commis un autre impair, ce qui justifierait sa décision de l’évincer prestement. On vous explique donc ce que Darmanin lui reproche : elle se serait opposée au tracé d’une nouvelle ligne de tramway à Tours, car cela aura nécessité l’abattage de platanes centenaires.

On laisse un journaliste indépendant, Joséphine K. (K. pour Kalache), vous expliquer l’affaire en détail.

À peine arrivée, la sous-préfète est limogée

Depuis deux semaines, la classe politique tourangelle bruit de rumeurs au sujet du départ de la Préfète d’Indre-et-Loire, Mme Marie Lajus, arrivée il y a un peu plus de deux ans à Tours. Le Canard Enchaîné de la semaine dernière y allait même de ses révélations, affirmant que ce serait une fronde d’élus locaux auprès du ministre de l’Intérieur M. Gérald Darmanin, qui aurait provoqué le limogeage de la préfète, à cause d’un ambitieux projet d’incubateur de start-up à Reugny qui était bloqué à la suite de l’avis défavorable de l’architecte des Bâtiments de France, avis que la préfète avait eu l’outrecuidance de suivre et de faire appliquer, le tout dans le somptueux parc classé du château de Louise de la Vallière et ses arbres remarquables.

Drôle de séquence qui provoque pas mal de remous, la presse hormis la Nouvelle République, ayant signalé le caractère choquant de ce départ précipité. La sénatrice de Charentes Nicole Bonnefoy a pris ouvertement la défense de Mme Lajus en demandant des explications à M. Darmanin, suivie localement par M. Franck Gagnaire, secrétaire du PS37. Une pétition en ligne était également déposée par une association d’éducation populaire en soutien envers la Préfète qui avait laissé de bons souvenirs lors de ses précédents postes, notamment en assumant un légalisme et une portée sociale pour son action de représentante de l’État.

Difficile d’avoir une idée précise sur les véritables raisons du départ de Mme Lajus, tant les informations en off circulent, mais en tout cas Le Canard Enchaîné aura eu le mérite de mettre la lumière sur le projet en cours à Reugny et la mécanique intime des liens entre décideurs publics et privés.

Le coup de foudre de Mira Grebenstein

Le conte de fées commence en 2018, lorsque Mira Grebenstein visite le château Louise de la Vallière, en vente pour 1,5 million d’euros, et qu’elle dit de suite à son mari « Ne cherchons plus, pas besoin de visiter les intérieurs, c’est lui que je veux (…) cette maison m’a choisie. Dès que je l’ai vue, j’ai su que j’allais y donner tout mon cœur, ma passion, que j’allais faire en sorte que ce lieu retrouve sa majesté et ses lettres de noblesse ». Après un tel coup de cœur couvert par La Nouvelle République, tout va très vite et le couple acquiert donc le château de 941 m² de surface avec ses plus de quarante pièces et son domaine de 19 ha qui comprend de nombreux arbres remarquables, des jardins à la française, une piscine, une orangerie et quelques autres menus plaisirs, dont un futur conservatoire de la figue, un peu à la façon du conservatoire de la tomate du château de la Bourdaisière, en Touraine également, un modèle sur le plan du marketing, visiblement.

L’année suivante, en 2019, Mira Grebenstein annonce qu’elle va y créer un hôtel de luxe — « le rêve d’une vie » —, elle qui «  est diplômée des plus grandes écoles de management hôtelier de Suisse », une référence. Et à l’automne 2022, le 25 octobre, le grand jour de l’inauguration arrive enfin après quatre harassantes années et plus de 13 millions d’euros dépensés, où chaque matin, Mme Grebenstein « est là à 9 h pour le briefing avec les artisans, tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs, électriciens, menuisiers (…) et l’après-midi, elle court les antiquaires, les salles de vente, elle achète absolument tout, les meubles, les tableaux, les bibelots, la vaisselle, chaque lampe a déjà sa place dans son esprit ».

Quelle soirée les amis !

Plus qu’une célébration du bon goût et du patrimoine, cette soirée du 25 octobre célèbre avant-tout le couple de propriétaires installés en Suisse : Miroslava Grebenstein – dite en toute simplicité Mira -, directrice d’une boîte grossiste en mode de luxe et Xavier Aubry, titulaire d’un prestigieux MBA à la Harvard Business School après des études de vétérinaire, désormais reconverti dans les start-up. Tout le monde est là pour la soirée d’ouverture, même la presse mondaine parisienne par l’intermédiaire du média Say Who qui publie les photos de la formidable réception (NDLR : l’article a été retiré le 27 décembre mais on le retrouve dans le webarchive…). On y retrouve François Sarkozy, le frère de, médecin passé par l’industrie pharmaceutique et Aventis pour finir dans le consulting, notamment chez Publicis dont la principale actionnaire est Élisabeth Badinter. Il y a Jean-Pascal Hesse, directeur de la communication de Pierre Cardin et élu Les Républicains à Paris, Frédéric Bouilleux, directeur général adjoint du château de Chambord, Yves Mirande, consultant en communication et spécialiste du design, notamment dans la presse. N’oublions pas Fabien Vallérian, directeur des arts et de la culture chez Ruinart, la maison de champagne, Amin Jaffer, directeur international du département des arts asiatiques chez Christie’s et Marie-Christine Clément, spécialiste en gastronomie et membre du Conseil d’Administration (CA) de Relais et Châteaux qui répertorie les demeures de charme et la grande restauration, tout en éditant un guide annuel, assez couru par la visibilité qu’il donne aux établissements répertoriés. Côté artistes, on compte bien entendu le décorateur italien Nicola Pelucchi et surtout le cultissime Jacques Garcia, le « roi des décorateurs » qui se sont occupés du château de la Vallière, apportant leur notoriété au projet.

Suite de l’article.



Source

RESIST CAEN
Author: RESIST CAEN

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