Les indices boursiers mondiaux continuent d’évoluer en terrain positif mardi, au lendemain d’une série de hausses, dans une journée dense en indicateurs d’activité en Europe et aux Etats-Unis, ainsi qu’en résultats d’entreprises.
“Les marchés ont enregistré hier leur meilleure performance depuis un moment” et l’optimisme se maintient mardi, commentent les analystes de Deutsche Bank.
En Europe, Londres a battu dès l’ouverture un nouveau pic historique en séance à 8.071,12 points au lendemain d’une clôture record, et progressait de 0,60% dans les premiers échanges. La Bourse de Paris s’octroyait 0,31% et Francfort 0,76%.
En Asie, l’indice vedette Nikkei a pris 0,46% et Hong Kong bondissait de 1,78% dans les derniers échanges.
Une série d’indicateurs d’activité sera publiée aux Etats-Unis, en zone euro et au Royaume-Uni.
“Ces données mettront en évidence l’écart croissant entre les États-Unis, où l’industrie manufacturière gagne du terrain, et l’Allemagne, en contraction”, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
“Les indices PMI ne donneront pas tort à ceux qui parient sur des politiques divergentes entre la Réserve fédérale (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE)”, poursuit-elle.
Alors que le marché table sur une première baisse des taux directeurs de la BCE dès le mois de juin, les paris sont plus incertains pour la Fed.
L’institution monétaire américaine, qui tient sa prochaine réunion de politique monétaire du 30 avril au 1er mai, a annoncé trois baisses de taux en 2024, mais ce scénario est écarté par le marché après la parution de plusieurs indicateurs montrant que l’économie américaine ne faiblit pas.
La Fed a hissé ses taux directeurs à leur plus haut niveau en 20 ans pour ramener l’inflation à 2% et assouplir trop tôt sa politique monétaire risquerait de permettre à l’inflation de repartir de plus belle.
Dans ce contexte, le marché ne table plus que sur une seule baisse des taux de la Fed cette année, qui interviendrait en septembre voire en novembre.
Pour Stephen Innes, analyste de Spi AM, l’humeur morose des marchés au cours des semaines précédentes est à attribuer “principalement à l’incertitude entourant le calendrier de l’assouplissement de la Réserve fédérale plutôt qu’à une détérioration significative des prévisions de bénéfices” des entreprises pour le premier trimestre.
Tesla (mardi), Meta (mercredi), Microsoft et Alphabet (jeudi) sont quatre des “Sept magnifiques” qui doivent publier leurs résultats trimestriels, “et leurs performances devraient influencer de manière significative la dynamique du marché à court terme”, conclut l’analyste.
SAP bondit à Francfort
Le géant allemand des logiciels professionnels SAP bondissait de après de 5% à Francfort, après avoir “publié une série de chiffres solides pour le premier trimestre”, saluent les analystes de Stifel.
Ces résultats confortent “les investisseurs dans l’idée que la dynamique du chiffre d’affaires de SAP devrait rester forte au cours des prochains trimestres, en dépit d’une conjoncture macroéconomique difficile”, selon eux.
Novartis publie un bénéfice net en hausse
Le géant pharmaceutique suisse Novartis, qui s’est séparé l’an passé de sa filiale dans les médicaments génériques, a publié mardi un bénéfice net en hausse de 14% au premier trimestre sur ses activités, sans Sandoz, à près de 3,7 milliards de dollars (3,4 milliards d’euros). Son titre gagnait 4,36% à Zurich.
Le yen en difficulté
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,30% à 87,26 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avançait de 0,29% à 82,14 dollars.
Sur le marché des changes, le yen remontait un peu face au dollar, qui s’échangeait pour 154,78 yens, après avoir touché un plus bas depuis 1990 la veille, ravivant le risque d’une intervention du Japon pour défendre sa monnaie.
L’euro perdait 0,06% à 1,0649 dollar pour un euro.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts américains à dix ans s’établissait à 4,62% contre 4,61% à la clôture vendredi.
La star des cryptomonnaies, le bitcoin, cédait 0,18% à 66.421 dollars.