En Chine, selon The atlantic, la mort d’un dirigeant aurait toujours servi de catalyseur au déclenchement d’évènements imprévus. Le décès du Premier ministre Zhou Enlai en janvier 1976 a par exemple provoqué des mouvements populaires, accentuant les luttes entre les deux factions du Parti communiste chinois (PCC). Des manifestations ont éclaté sur la place Tiananmen contre Mao et la bande des quatre qui allaient gouverner après lui.
Les manifestants voulaient le retour de Deng Xiaoping, qui était en disgrâce. En seulement un an, ce dernier a réussi à reprendre le pouvoir suite au décès de Mao en septembre 1976 et l’arrestation de la bande des quatre.
Pendant le mandat de Deng, un autre décès allait déclencher des évènements importants qui résonnent jusqu’à présent. Il s’agit des manifestations étudiantes survenues en 1989 après le décès de Hu Yaobang le 15 avril 1989, au poste de secrétaire général du parti.
Hu a prôné des réformes économiques et politiques, mais lorsque des manifestations d’étudiants ont éclaté en 1987, ses adversaires conservateurs au sein du parti l’ont rendu responsable des troubles et il a été démis de ses fonctions une fois de plus.
Moins d’une semaine après sa mort, en avril 1989, 100 000 étudiants ont défilé sur la place Tiananmen pour demander sa réhabilitation et la mise en œuvre des réformes qu’il avait défendues.
En somme, ce décès de Jiang est gênant pour Xi Jinping. Mais il ne va certainement pousser ce dernier à abandonner ses méthodes de répression de la dissidence incluant notamment une forte présence policière, la censure et les poursuites sélectives.
